Robbie Rensenbrink aura été l'un des plus grands joueurs néerlandais des années 1970 et l'un des meilleurs de l'histoire du RSC Anderlecht où il y aura évolué durant neuf saisons. Et même s'il lui ressemblait beaucoup physiquement et avait un certain mimétisme sur le terrain il restera toujours dans l'ombre de son emblématique comaptriote Johan Cruyff. Mais comme ce dernier il sera durant toute sa carrière un prodige du football qui fera d'Anderlecht une grande équipe européenne des années 1970 et sera à la même époque l'une des pièces maîtresses de l'équipe nationale des Pays-Bas mais sans avoir la même notoriété du grand Johan.

Pieter Robert Rensenbrink dit Robbie est né en 1947 à Oostzaan aux Pays-Bas. Et du fait que sa commune natale était située au Nord d'Amsterdam ce sera tout à fait logique qu'il fera ses armes au sein d'un des clubs de la capitale néerlandaise, le DWS Amsterdam, pour essayer de devenir un bon ailier gauche. Alors il apprendra tous les rudiments footballistiques pour devenir un dribbleur ensorceleur grâce à un pied gauche magique et à un démarrage instantané tout en gravissant toutes les étapes des équipes des jeunes Bleus, Noirs et Blancs jusqu'à ce qu'il intégre l'équipe première durant l'été 1965.
Et avant de s'entraîner aux côtés de Jan Jongbloed, Rinus Israel, Frederick Flinkevleugel, André Pijlman, Joop Burgers, Jos Vonhof et Huub Lenz pour ne citer qu'eux le natif d'Oostzaan verra son club formateur monter en puissance en remportant le championnat de D2 des Pays-Bas en 1963, celui de l'Eredivisie en 1964 en tant que promu ( avec deux points d'avance sur le tenant du titre, le PSV Eindhoven ) puis finir vice-champion en 1965 ( avec cinq points de retard sur Feyenoord Rotterdam ) après avoir atteint les quarts de finale de la coupe des Champions perdu 2-1 score cumulé contre Gyor ETO FC ( 1-1 à domicile et défaite 1-0 en Hongrie ).
Et là pour sa première année professionnelle le jeune ailier de 18 ans prouvera en 26 matchs toutes compétitions confondues ( dont 23 en D1 ) qu'il avait toutes les qualités pour s'imposer au plus haut niveau néerlandais grâce à une bonne vitesse, un dribble court ou de grande amplitude, une conduite de balle parfaite du pied gauche, une vision panoramique de faux meneur, un altruisme de passeur décisif et un sens du but ce qui l'amènera à inscrire ses cinq premiers buts dans le championnat des Pays-Bas. Et collectivement l'amsterdamois, qui prévoyait au départ à devenir charpentier, réalisera un bon parcours en championnat où lui et ses coéquipiers termineront quatrièmes à seize points de l'Ajax Amsterdam, à neuf du Feyenoord et à trois de l'ADO La Haye tout en étant qualifié pour la prochaine coupe des villes de Foires.
La saison 66/67 verra Rensenbrink confirmer son importance au sein du onze type de son club formateur en accumulant 33 rencontres toutes compétitions confondues dont 29 en championnat avec quatre buts de marqués. Et collectivement avant de finir au huitième rang de l'Eredivisie à 22 points de l'Ajax Robbie découvrira les joutes européennes en disputant la coupe des villes de Foires où le DWS se fera éliminer dès le second tour par Leeds, futur finaliste, sur le score cumulé de 8-2 ( deux défaites par 3-1 et 5-1 ).
La saison 67/68 sera sa première année à dix buts puisqu'il atteindra ce total en 34 journées de championnat ce qui lui permettra de participer amplement à la neuvième position finale acquise à 26 points du champion et tenant du titre, l'Ajax, tout en ayant l'une des plus faibles défenses ( 57 derrière Sittardia ( 79 ), Fortuna 54 ( 70 ), DOS Utrecht ( 64 ) et Twente ( 58 ) ). Et pour sa deuxième campagne en côupe des villes de Foires les Bleus, Noirs et Blancs ne feront qu'un seul tour suite à leur défaite 4-2 score cumulé contre Dundee FC ( victoire 2-1 à domicile et défaite 3-0 ).
La saison 68/69 le verra monter encore d'un cran du fait qu'il trouvera à seize reprises le chemin des filets adverses dont treize en championnat ce qui commençait à lui valoir une bonne petite réputaion de buteur décisif malgré un son poste d'ailier gauche. Collectivement ce sera une deuxième neuvième place finale consécutive acquise en championnat ( avec cette fois-ci 23 points de retard sur le champion, Feyenoord Rotterdam ) et un parcours jusqu'en huitièmes de finale de la coupe des villes de Foires que le club amsterdamois perdra 4-1 score cumulé contre les Glasgow Rangers ( deux défaites par 2-0 et 2-1 ) ).

Après quatre années plus que prometteuses au sein de l'Eredivisie son potentiel de feu follet sur son aile gauche intéressera au plus haut point les deux grands clubs néerlandais qu'étaient l'Ajax et le Feyenoord mais à la surprise générale il décidera de quitter son pays natal pour tenter l'aventure chez le voisin belge en s'engageant avec le Club Brugge KV au lieu de poursuivre son ascencion dans le championnat batave avec un club plus huppé que le DWS. Alors qu'à cette époque ce n'était pas chose courante qu'un joueur s'exilait à l'étranger ( même si ce n'était que la Belgique ) l'ailier néerlandais débarquera chez les Gazelles où il y avait déjà quelques éléments qui n'étaient pas belges tels que les suédois Kurt Axelsson et Tom Turesson, l'allemand Stefan Reisch, l'autrichien Walter Loske et son compatriote Henk Houwaart sans oublier l'entraîneur qui venait aussi des Pays-Bas. Et là le batave de 22 ans s'imposera sans trop de soucis dans sa nouvelle formation au point d eréaliser une saison 69/70 plus que convenable avec 37 matchs toutes compétitions confondues ( dont 27 en championnat ) pour 17 buts de marqués. Et son efficacité devant le but adverse lui vaudra pour son premier exercice belge de finir au quinzième rang du classement des meilleurs buteurs avec onze réalisations à égalité avec Jean Boulet, Lambert Steensels, Jan Mulder et son équipier Pierre Carteus à 18 longueurs de Lothar Emmerich, à treize de son compère Raoul Lambert, à sept de Milan Galic, à cinq du duo Jens Janssens-Eddy Koens, à quatre du duo Johny Léonard-Paul Van Himst, à trois du trio Johan Devrindt-Istvan Sztani-Silvester Takac, à deux de son équipier Johny Thio et à une du trio Jean Dockx-Walter Rodekamp-Robert Rogiers. Et collectivement sa première année en Belgique sera également fabuleux car malgré une élimination dès le second tour de la coupe des villes de Foires par Ujpest Dozsa ( à cause de la règle des buts inscrits à l'extérieur après un 5-5 score cumulé ( victoire 5-2 à domicile et défaite 3-0 en Hongrie ) la suite sera bien meilleure avec une position de vice-champion à quatre points du tenant du titre, le Standard de Liège, ( tout en ayant l'attaque la plus prolifique avec 75 buts de marqués dont 59 pour le quatuor Lambert-Thio-Carteus-Rensenbrink ) et surtout l'acquisition de la coupe nationale aux dépens du Daring Club de Bruxelles sur le score de 6-1.
Après une première année brugeoise tout à fait réussie l'ancien amsterdamois sera approché durant l'été 1970 par le grand rival des Bleus et Noirs qu'était Anderlecht mais finalement l'ailier néerlandais repartira pour une seconde saison avec le Club Brugge KV. Et sa deuxième année brugeoise sera tout aussi convenable puisqu'il sera aussi efficace devant le but adverse avec 19 buts de marqués dont quatorze en D1. Et ce total enregistré en championnat lui vaudra de finir comme le cinquième meilleur buteur de l'élite belge derrière Erwin Kostedde ( 26 ), son équipier Raoul Lambert ( 19 ), Paul Van Himst ( 16 ) et Peter Ressel ( 15 ). Collectivement ce sera une année sans trophée puisque Rensenbrink et ses coéquipiers se feront sortir dès les seizièmes de finale de la coupe nationale par le KV Mechelen ( défaite 3-1 ) puis atteindront les quarts de la coupe des Coupes ( défaite 4-2 score cumulé contre Chelsea, futur vainqueur de l'épreuve, ( victoire 2-0 à domicile et défaite 4-0 après prolongations en Angleterre ) ) avant d'échouer une nouvelle fois à la seconde positon du championnat avec cette fois-ci une unité de retard sur le tenant du titre, le Standard de Liège, tout en ayant encore la meilleure attaque avec cette fois-ci 71 buts de marqués dont 45 pour le trio Lambert-Rensenbrink-Thio.

Après s'être loupé l'été précédent Robbie et Anderlecht se mettront d'accord à l'issue de la saison 70/71 du fait que le club anderlechtois comptait sur le batave pour remplacer aussi bien sur le terrain que dans le coeur des Supporters l'emblématique Wilfried Puis qui lui est parti du côté du Club Brugge KV. Et malgré des débuts difficiles du fait qu'il venait du grand rival brugeois l'ailier néerlandais ne tardera pas à se fondre dans le collectif du RSCA au milieu de ses compatriotes Jan Ruiter et Jan Mulder, du suédois Inge Ejderstedt, de l'allemand Georg Kessler et des belges Georges Heylens, Jos Volders, Gilbert Van Binst, Hugo Broos, Jean Dockx, Jan Verheyen et Paul Van Himst pour ne citer qu'eux au point de terminer comme le meilleur buteur anderlechtois avec 23 buts toutes compétitions confondues à égalité avec Mulder et devant Van Himst ( 17 ), Ejderstedt ( 16 ), Dockx ( 6 ) et Jan Verheyen ( 2 ) entre autres. Et sur ses 23 réalisations il en plantera quinze en championnat ce qui lui vaudra de finir au cinquième rang du classement des meilleurs artificiers de l'élite belge à deux longueurs de son ancien équipier brugeois Raoul Lambert et à une du duo composé de son partenaire Mulder et de Jacques Teugels et juste devant son compère Van Himst ( 14 ), le duo composé de Silvester Takac et de son équipier Ejderstedt ( 12 ) et du trio Ludovit Cvetler-Wietse Veenstra-Agustin Riveros Falcon ( 11 ) pour ne citer qu'eux. A préciser tout de même qu'en coupe nationale il finira comme le meilleur buteur de son équipe et voire même de la compétition ( sans véritable renseignement ) avec huit buts juste devant Mulder ( 7 ) et Ejderstedt ( 4 ). Et collectivement sa première année anderlechtoise sera fabuleuse puisque le néerlandais étoffera son palmarès d'un doublé coupe-championnat conquis par une victoire finale en coupe contre le Standard de Liège sur le score de 1-0 et grâce à une meilleure différence de buts par rapport au Club Brugge KV ( +42 contre +35 ) tout en ayant l'attaque la plus prolifique avec 67 buts de marqués dont 57 pour le quatuor Mulder-Rensenbrink-Van Himst-Ejderstedt. Le seul bémol de cette belle saison 71/72 sera le parcours européen puisque les Mauves se feront sortir dès le premier tour de la coupe UEFA par Bologne FC 1909 sur le score cumulé de 3-1 ( 1-1 en Italie et défaite 2-0 à domicile ).
La saison 72/73 verra le natif d'Oostzaan confirmer son statut de meilleur buteur d'Anderlecht mais cette fois-ci il sera tout seul sur la première marche avec 22 buts toutes compétitions confondues devant Ejderstedt ( 15 ), Van Himst ( 13 ) et le duo Ludo Coeck-Verheyen ( 4 ) entre autres. Et en plus d'être la meilleure gâchette des Mauves il sera aussi le meilleur buteur du championnat de Belgique avec seize buts ex-aequo avec Alfred Riedl et devant le duo Peter Dahl-Eddy Koens ( 15 ) et le trio Karl Kodat-Dzemaludin Musovic-Jacques Teugels ( 13 ) pour ne citer qu'eux. Collectivement Rensenbrink et ses coéquipiers ne feront que deux tours en coupe des Champions ( après s'être débarrassé de Vejle ( deux victoires par 4-2 et 3-0 ) ils s'inclineront contre le Spartak Trnava ( deux défaites par 1-0 ) ) et ne pourront pas réussir à conserver leur titre de champion en ne finissant que sixièmes à onze points du Club Brugge KV, à quatre du Standard de Liège, à trois du Racing white et à deux du duo Beerschot VAV-KV Mechelen. Par contre les anderlechtois garderont la coupe nationale à leur palmarès du fait qu'ils battront encore le Standard de Liège en finale avec cette fois-ci une victoire sur le score de 2-1. Et à préciser que cette saison 72/73 sera la première édition de la coupe de la Ligue surnommée la coupe des Onze ( onze clubs à vocation professionnelle y participent ) que le RSCA s'adjugera aux dépens du RFC Liège sur le score de 2-0.
Et celui qu'on surnommait " l'homme-serpent " du fait qu'il se faufilait entre ses adversaires sans aucune difficulté grâce à sa technique inimitable, sa grâce et son incroyable sens du but sera de nouveau d'une belle efficacité devant le but adverse lors de la saison 73/74 puisqu'il sera encore l'arme fatale d'Anderlecht ce qui lui vaudra de terminer l'année avec 25 buts toutes compétitions confondues mais cette fois-ci il partagera cette distinction avec la nouvelle recrue hongroise Attila Ladinszky et en étant devant André De Nul ( 13 ), le duo François Van der Elst-Van Himst ( 7 ) et Coeck ( 5 ). Par contre il perdra sa couronne de meilleur articier du championnat du fait qu'il n'arrachera que la seconde position du classement avec vingt réalisations à deux unités de son compère d'attaque Ladinszky et devant Johan Devrindt ( 19 ), Ruud Geels ( 18 ), le duo Guido Mallants-Riedl ( 17 ), Koens ( 16 ) et le duo Josip Bukal-Agustin Riveros Falcon ( 15 ) pour ne citer qu'eux. Collectivement la saison débutera par une élimination dès le premier tour de la coupe des Coupes par le FC Zurich ( à cause de la règle des buts inscrits à l'extérieur après un 3-3 score cumulé ( victoire 3-2 à domicile et défaite 1-0 en Suisse ) ) puis se poursuivra par une sortie en huitièmes de la coupe de Belgique par Beerschot VAV ( après deux 0-0 les Mauves s'inclineront 4-1 en match d'appui ) mais se terminera bien avec un titre de champion conquis avec deux points d'avance sur le duo Antwerp-Molenbeek ( tout en ayant l'attaque la plus efficace avec 72 buts de marqués dont 53 pour le trio Ladinszky-Rensenbrink-De Nul ) et une seconde coupe de la Ligue consécutive avec cette fois-ci une victoire finale sur le score cumulé de 2-0 contre le Standard de Liège ( deux victoires par 1-0 avec un but du batave lors du match retour ).
Alors qu'il avait été à deux doigts de rejoindre l'Ajax Amsterdam durant l'intersaison 1974 pour remplacer Piet Keizer l'ancien brugeois restera finalement en Belgique et là même décu de ce transfert avorté il sera égal à lui-même en retrouvant son statut de meilleure gâchette du RSCA avec 24 pions toutes compétitions confondues en devançant de quatre longueurs François Van der Elst, de treize Van Himst, de quinze Ladinszky et de seize Coeck. Par contre dans l'élite belge en ne trouvant le chemin des filets adverses qu'à 19 reprises il ne finira qu'au sixième rang du classement des meilleurs buteurs à égalité avec Josip Bukal, Jacques Teugels et Johan Devrindt derrière Riedl ( 28 ), Jan Simoen ( 25 ), Koens ( 24 ), Hans Posthumus ( 21 ) et Karl Kodat ( 20 ). Collectivement les Mauves réaliseront un parcours correct en coupe des Champions jusqu'en quarts de finale ( perdu 4-0 score cumulé contre le futur finaliste, Leeds, ( deux défaites par 3-0 et 1-0 ) ) puis ne finiront que troisièmes de la D1 à neuf points de Molenbeek et à égalité avec Antwerp ( départagé par la différence de points particulière lors des confrontations entre les deux équipes ) avant de s'adjuger la coupe de Belgique aux dépens d'Antwerp ( 1-0 ) et de s'incliner en finale de la coupe de la Ligue contre le Standard de Liège ( 1-1 à Liège et défaite 3-2 à domicile avec un but de l'ancien amsterdamois ).
La saison 75/76 sera à 28 ans l'année de la consécration puisqu'après avoir terminé comme le meilleur buteur d'Anderlecht avec 35 buts toutes compétitions confondues, le deuxième de l'élite belge avec 23 buts ( à trois longueurs de Hans Posthumus ) et le meilleur de la coupe des Coupes avec huit réalisations il sera récompensé de sa très belle saison en étant élu Soulier d'Or belge ( meilleur joueur du championnat ) et Onze d'Or ( meilleur joueur évoluant en Europe devant l'anglais Kevin Keegan et le français Dominique Rocheteau ) et surtout en finissant deuxième du Ballon d'Or derrière l'allemand Franz Beckenbauer. Une énorme année pour le natif d'Oostzaan qui avait appris son métier de footballeur dans l'ombre du grand Ajax mais avec du travail il a réussi à se faire un nom dans le monde du football européen voire mondial. Collectiveemnt ce sera également une année pleine car même si le RSCA ne se contentera que de la seconde place de la D1 à quatre longueurs du Club Brugge KV la suite sera fabuleuse avec les acquisitions de la coupe des Coupes ( 4-2 contre West Ham ), de la coupe de Belgique ( 4-0 contre Lierse SV ) et de la Supercoupe d'Europe ( 5-3 score cumulé contre le Bayern Munich ( défaite 2-1 en Allemagne et victoire 4-1 à domicile ) ).
La saison 76/77 sera moins époustouflante que l'année précédente mais en finissant comme le deuxième meilleur buteur anderlechtois toutes compétitions confondues avec 27 buts à cinq unités de François Van Der Elst et le cinquième du championnat de Belgique avec seize pions ( ex-aequo avec Will Van Woerkum et derrière son équipier Van Der Elst ( 21 ), Jan Simoen ( 20 ), Dirk Beheydt ( 19 ) et Alfred Riedl ( 18 ) ) il sera désigné comme le troisième meilleur joueur du championnat ( derrière Julien Cools ( FC Bruges ) et Jean-Marie Pfaff ( Beveren ) ) et sera classé septième au Ballon d'Or ( à égalité avec Tibor Nyilasi et derrière Allan Simonsen, Kevin Keegan, Michel Platini, Roberto Bettega, Johan Cruyff et Klaus Fischer ). Collectivement les Mauves réaliseront une saison très correcte mais ne rajouteront aucun trophée à leur palmarès après s'être incliné en finale de la coupe des Coupes contre Hambourg ( 2-0 ), avoir fini encore derrière le Club Brugge KV dans l'élite ( avec de nouveau quatre points de retard tout en ayant cette fois-ci la meilleure attaque avec 74 buts de marqués dont 37 pour le duo Van Der Elst-Rensenbrink ) et d'avoir laissé la coupe nationale au Club Brugge KV sur le score de 4-3.
La saison 77/78 verra Robbie récupérer son statut de meilleur buteur du RSCA toutes compétitions confondues avec 24 réalisations ( grâce à une longueur d'avance sur Van Der Elst ) et terminer au sixième rang du classement des meilleures gâchettes de la D1 avec 18 buts ( à cinq unités de Harald Nickel, à deux de Willy Geurts et à une d'Alfred Riedl ) ce qui lui vaudra d'être récompensé en fin d'année en étant le troisième meilleur joueur du championnat belge ( derrière Pfaff et René Vandereycken ), d'être le troisième meilleur joueur d'Europe ( derrière Mario Kempes et Johann Krankl ) et classé troisième au Ballon d'Or ( derrière Keegan et Krankl ). Collectivement même si Anderelcht n'ira pas plus loin que les huitièmes de finale de la coupe de Belgique ( après un 2-2 et un 3-3 les Mauves s'inclineront aux tirs aux buts en match d'appui contre Charleroi SC, futur finaliste, après un 2-2 final après prolongations ) et terminera encore vice-champion belge à une longueur du Club Brugge KV ( tout en ayant la défense la plus imperméable avec seulement 24 buts d'encaissés ) le RSCA finira l'année avec deux nouveaux titres à inscrire à son palmarès en l'occurence la coupe des Coupes ( 4-0 contre l'Austria Vienne ) et la Supercoupe d'Europe ( victoire 3-1 à domicile et défaite 2-1 en Angleterre contre Liverpool ).
La saison 78/79 sera pour l'ancien du DWS Amsterdam aussi prolifique que ses deux premières années en Belgique en 1969 ( 17 ) et 1970 ( 19 ) puisqu'il ne trouvera qu'à 17 reprises le chemin des filets adverses dont douze en championnat. Et même en étant moins efficace que les saisons précédentes ses statistiques lui permettront tout de même de terminer comme le troisième meilleur buteur anderlechtois toutes compétitions confondues ( derrière Ruud Geels ( 34 ) et Van Der Elst ( 18 ) ) mais au niveau national il sera très loin dans le classement des meilleurs buteurs de l'élite belge puisqu'il ne sera que quinzième ex-aequo avec le polonais Wlodzimierz Lubanski à seize unités d'Erwin Albert, à treize de son équipier Geels, à cinq du trio Charles Jacobs-Nico Jansen-Will Van Woerkum, à trois du duo Guido Swinnen-Erwin Vandenbergh, à deux de René Mücher et à une du sextet Sead Susic-Edhem Sljivo-Preben Elkjaer Larsen-Willy Geurts-Jan Ceulemans-Jean Janssens. Par contre vu son année moins époustoufante que les précédentes il ne sera pas du tout présent dans le classement du Soulier d'Or belge et du Ballon d'Or mais le magazine Onze lui décernera quand même le Onze de Bronze pour la deuxième année d'affilée en étant cette fois-ci derrière les anglais Kevin Keegan et Trevor Francis. Collectivement ce sera une saison sans titre du fait que les Mauves seront éliminés rapidement de la coupe des Coupes ( après avoir été exemptés du premier tour en tant que tenants du titre ils se feront sortir par le futur vainqueur de l'épreuve, le FC Barcelone, lors du second suite à une séance de tirs aux buts après un 3-3 score cumulé ( chaque équipe avait gagné 3-0 à domicile ) ), s'inclineront en demi-finales de la coupe de Belgique ( à cause de la règle du but inscrit à l'extérieur après un 3-3 score cumulé contre Beerschot, futur vainqueur de l'épreuve, ( victoire 3-1 à domicile et défaite 2-0 à l'extérieur ), et ne se contenteront encore que de la seconde position en championnat avec cette fois-ci quatre points de retard sur le SK Beveren tout en ayant la meilleure attaque avec 76 buts de marqués dont 48 pour le trio Geels-Rensenbrink-Van Der Elst.
Même sous les ordres d'un entraîneur en la personne d'Urbain Braems avec lequel il avait déja travaillé au RSCA de 1973 à 1975 le batave vivra une saison 79/80 assez délicate avec seulement 24 matchs toutes compétitions confondues ( dont 19 en championnat ) pour trois petits buts de marqués ( tous en D1 ) à cause de l'émergence de jeunes joueurs tels que Kenneth Brylle Larsen, Ronny Martens, Johnny Dusbaba et Enrique Villalba pour ne citer qu'eux. Et collectivement ce sera également la pire saison depuis que son histoire d'amour a débuté avec Anderlecht puisque le RSCA se fera éliminer d'entrée de jeu en coupe UEFA par Dundee United ( à cause de la règle du but inscrit à l'extérieur après un 1-1 score cumulé ( 0-0 en Ecosse et 1-1 à domicile ) ) puis atteindra les quarts de finale d ela coupe nationale ( perdu 2-1 score cumulé contre le Standard de Liège ( 1-1 à domicile et défaite 1-0 à Liège ) ) avant de ne finir à une moyenne cinquième position finale à douze longueurs du Club Brugge KV, à huit du Standard de Liège, à sept de Molenbeek et à une de Lokeren.

Après une année délicate pour lui et du fait que ses relations avec son équipier et compatriote Arie Haan n'étaient plus au beau fixe Robbie décidera de quitter Anderlecht après neuf années de bons et loyaux services. Et pendant son passage chez les Mauves le batave aura symbolisé l'élégance et surtout les légendaires campagnes européennes qui auront propulsé Anderlecht au sommet du football international. Il aura été durant de longues saisons une partie importante de l'ADN du RSCA et restera pour toujours le meilleur numéro onze de l'histoire du club anderlechtois. Et en plus d'avoir illuminé les rencontres du RSCA sur son côté gauche il marquera de son empreinte l'histoire du club anderlechtois en inscrivant un total de 200 buts en 348 matchs toutes compétitions confondues. Et le summum de son histoire anderlechtoise sera d'être pour l'éternité le meilleur buteur de l'histoire de la coupe des Coupes avec 25 réalisations ( 2 en 70/71 avec Bruges, 3 en 73/74, 8 en 75/76, 7 en 76/77 et 5 en 77/78 avec Anderlecht ) tout en précisant qu'il devançait de grands attaquants tels que l'alleamnd Gerd Müller ( 20 ), l'italien Gianluca Vialli ( 19 ), le belge François Van Der Elst ( 18 ), le duo belgo-autrichien Roger Claessen-Johann Krankl ( 17 ), le porto-angolais Jorge Mendonça ( 16 ), et le quatuor Kurt Hamrin ( Suède )-Wlodzimierz Lubanski ( Pologne )-Hristo Stoichkov ( Bulgarie )-Alon Mizrahi ( Israël ) (15) pour ne citer qu'eux.
Et pratiquement vingt ans après son départ d'Anderlecht Robbie se verra être élu en 2007 comme le meilleur joueur étranger ayant joué dans le championnat de Belgique par un jury d'anciens entraîneurs puis un an plus tard il sera élu à l'occasion du centenaire du RCSA comme le meilleur joueur de l'histoire du club anderlechtois devant Paul Van Himst et sans oublier de notifier qu'en 2015 il sera élu comme le meilleur joueur étranger du championnat de Belgique par Sport/Foot Magazine.
Alors à 33 ans Robbie décidera de tenter sa chance en North American Soccer League en disant oui à la proposition que lui avait fait les Portland Timbers. Et là celui qui avait fait parti des meilleurs joueurs mondiaux lors de ses années anderlechtoises ne laissera pas une grande empreinte chez les Timbers puisqu'il ne prendra part qu'à 18 rencontres pas trop brillantes et en n'inscrivant que six petits buts.

Et avant de mettre un terme à sa carrière à l'approche de ses 35 ans à l'issue de la saison 81/82 il retrouvera l'Europe en rejoignant Toulouse, club de seconde division, avec comme objectif de faire retrouver l'élite français eau club haut-garonnais. Et là les dirigeants du Téfécé compteront énormément sur le vécu du néerlandais ainsi que sur celle du hongrois Laszlo Balint pour guider l'effectif toulousain au sein duquel on pouvait y trouver Michel Le Blayo, Claude Deplanche, Joël Ahache, Jean-Philippe Durand, Jean-Luc Sassus, Raymond Camus, Jean-Pierre Laverny, Jean Diaz, Gérard Albert, Léon Maier, Robert Pintenat, Abdelkrim Merry Krimau et Jean-Luc Vinuesa pour ne citer qu'eux.
Et finalement il effectuera une année plus que bizarre du fait qu'il ne jouera que douze rencontres de championnat pour un but d'inscrit mais ça sera suffisant pour voir son nom associé à ceux de ses coéquipers au titre de champion de France de D2 conquis contre Rouen lors du match des champions entre les premiers de chaque groupe grâce à la règle des buts inscrits à l'extérieur après un 4-4 score cumulé ( défaite 3-2 en Normandie et victoire 2-1 à domicile ). A préciser que son manque de temps de jeu sera acté par une énorme mésentente avec l'entraîneur Pierre Cahuzac du fait que ce dernier ne proposait aucune stratégie collective en imposant un marquage individuel aux onze joueurs. Et ce système de jeu ne plaisait pas du tout à l'ancien brugeois au point de déclarer à propos de son coach « La seule chose que j'ai retenu de Cahuzac à Toulouse, c'est comment boire le pastis ».

Sélection : 46
Et même en appartenant à un club modeste comme le DWS Amsterdam les prestations de Rensenbrink lui permettront de connaître sa première sélection avec l'équipe nationale des Pays-Bas lorsque le sélectionneur allemand Georg Kessler le convoquera à la fin Mai 1968 pour affronter l'Ecosse ( 0-0 ).
Et au départ de son histoire avec les Oranjes il sera plutôt considéré comme un remplaçant du fait qu'à son poste il y avait une sacrée concurrence avec Coen Moulijn et Piet Keizer.
Ce sera vraiment au début de l'année 1974 que " l'homme-serpent " s'installera véritablement sur le flanc gauche de l'attaque néerlandaise au détriment de Keizer. Alors ce sera comme titulaire indiscutable qu'il disputera la coupe du monde organisée en Allemagne de l'Ouest durant l'été 1974 où les Oranjes atteindront la finale qu'ils perdront 2-1 contre le pays organisateur. Mais pendant ce tournoi mondial il verra son nom apparaître à deux fois pour deux choses différentes avant et durant la finale perdue contre la RFA. La première affaire sera celle de la piscine où avec Cruyff, Piet Shrijvers et voire deux autres joueurs il prendra part à une soirée bien arrosée dans une piscine avec deux jeunes allemandes pour fêter la qualification en finale après la victoire 2-0 contre le Brésil.
Et son nom reviendra sur le devant de la scène le jour de la finale contre l'Allemagne de l'Ouest du fait qu'il avait joué cette rencontre alors qu'il souffrait d'une blessure contractée contre le Brésil. Le matin de la finale le sélectionneur Rinus Michels lui demandera s'il se sentait capable de tenir sa place contre les allemands et là le joueur d'Anderlecht assurera qu'i était opérationnel. Mais finalement ce ne sera pas le cas puisque pendant la première mi-temps il traînera la patte sur leterrain laissant pratiquement ses coéquipiers jouer à dix contre onze. Alors à la pause le staff néerlandais acceptera l'évidence que Rensenbrink était bel et bien blessé et souffrait d'une élongation à une cuisse ce qui amènera son remplacement par René van de Kerkhof. Et le fait d'avoir voulu jouer la finale fera de lui un joueur vénal puisqu'il était sous contrat avec Puma et que la marque au félin bondissant versait des primes substantielles à ses " franchisés " : 10 000 florins ( environ 5 000 euros ) par match plus une majoration pour la finale. Suite à cette accusation Robbie se défendra : « Oui, j'avais un contrat de chaussures de plusieurs milliers de florins avec Puma. Mais ce n'est pas pour ça que je voulais jouer. Bien sûr que non ! Je voulais tout simplement jouer une finale de Coupe du monde. C'est tout ».
Durant l'été 1976 il sera présent en Yougoslavie pour disputer la phase finale de l'Euro qui réunissait pour la cinquième et dernière fois seulement quatre équipes. Finalement les Pays-Bas finiront à l atrosième place derrière la Tchécoslovaquie et l'Allemagne de l'Ouest et devant la Yougoslavie.
En 1978 il sera du voyage en Argentine pour disputer sa deuxième coupe du monde et là ce sera lui qui tiendra les rênes de son équipe nationale suite à l'absence volontaire de l'habituel capitaine Cruyff ( plusieurs théories seront évoquées pour justifier sa décision de ne pas venir en Amérique du Sud comme un conflit avec la Fédération néerlandaise pour des histoires de primes, un choix pour protester contre la dictature du président argentin, Jorge Videla, une tentative d'enlèvement dans son logement à Barcelone et du fait que son épouse lui avait interdit toute escapade en célibataire pendant un mois à l'étranger depuis l'affaire de la piscine lors de la coupe du monde 1974 ).
Alors en Argentine " l'homme-serpent " réalisera un tournoi presque parfait en finissant comme le meilleur passeur avec trois passes décisives et le second buteur le plus prolifique avec cinq buts de marqués ( dont quatre pénalties ) à égalité avec le péruvien Téofilo Cubillas et à une longueur de Mario Kempes. Et en plus il entrera dans l'histoire de la coupe du monde en inscrivant le millième but du tournoi à la mi-Juin 1978 sur pénalty lors du match contre l'Ecosse ( défaite 3-2 ). Suite à ses belles performances il fera parti de l'équipe type aux côtés de ses équipiers Haan, Krol et Neeskens ainsi que des brésiliens Leao et Dirceu, des argentins Daniel Passarella, Osvaldo Ardiles et Kempes, l'allemand Berti Vogts et l'italien Paolo Rossi. Dommage que collectivement il s'inclinera pour la deuxième fois d'affilée en finale de coupe du monde en perdant cette fois-ci sur le score de 3-1 après prolongations contre l'Argentine qui était comme l'Allemagne quatre ans auparavant le pays organisateur de la compétition.
A préciser que dans le temps additionnel alors que le score était de 1-1 l'anderlechtois reprendra entre deux défenseurs argentins une longue transversale de Johan Neeskens et alors que le gardien albiceleste Ubaldo Fillol était battu la frappe de l'ancien brugeois s'écrasera sur le poteau droit du portier argentin. Et aussitôt l'action terminée l'arbitre sifflera la fin du temps réglementaire et ensuite pendant les prolongations les argentins marqueront deux buts. Et pour la deuxième fois le titre mondial passera sous le nez du natif d'Oostzaan. Et cette action ratée restera pour toujours dans la mémoire de Robbie au point que ce dernier déclarera bien plus tard : " Si ma frappe avait eu une trajectoire différente de cinq centimètres, nous aurions été champions du monde. Accessoirement, j'aurais été meilleur buteur et peut-être meilleur joueur du Mondial en effectuant le même match. C'est pourquoi je relativise " et « J'y penserai jusqu'à ma mort. Je pense qu'il aurait mieux valu que le ballon sorte en six mètres, comme ça personne ne m'aurait demandé de reparler pour la énième fois de ce poteau de 1978 ».
Et cette action à la dernière minute de la finale Argentine-Pays-Bas sera le dernier grand fait d'armes de Rensenbrink sous la tunique des Oranjes puisque sa carrière internationale s'arrêtera au début du mois de Mai 1979 contre la Pologne ( défaite 2-0 ). Et de ce fait son compteur s'arrêtera avec 46 sélections pour quatorze buts dont six en coupe du monde ( un en 1974 et cinq en 1978 ) ce qui faisait de lui le second meilleur buteur batave en phases finales de coupe du monde juste derrière Johnny Rep ( 7 ).
N.B :
Lors de la coupe du monde 1978 sur ses cinq réalisations il marquera quatre pénalties du fait qu'il aura été durant sa carrière un tireur hors-pair de coups de pieds arrêtés surtout des pénalties dont sa technique de les tirer était simple : " Cibler un côté des yeux et des jambes mais tirer en force au milieu ". Tout au long de sa carrière il n'en ratera que deux.

RECONVERSION :
Après l'arrêt de sa carrière aucun renseignement précis pour dire ce que Rensenbrink aura fait comme reconversion à part qu'il était reparti vivre à Oostzaan.
A la fin Janvier 2020 il décèdera dans sa commune natale à 72 ans et demi des suites d'une amyotrophie spinale ( atrophie des muscles ).
PALMARES :
-1970 : Vainqueur de la coupe de Belgique ( Club Brugge KV ).
-1972 : Champion et vainqueur de la coupe de Belgique ( Anderlecht ).
-1973 : Vainqueur des coupes de Belgique et de la Ligue ( Anderlecht ).
-1974 : Champion et vainqueur de la coupe de la Ligue ( Anderlecht ) et finaliste de la coupe du monde ( Pays-Bas ).
-1975 : Vainqueur de la coupe de Belgique et finaliste de la coupe de la Ligue ( Anderlecht ).
-1976 : Vainqueur de la coupe de Belgique et de la coupe des Coupes ( Anderlecht ).
-1977 : Finaliste de la coupe de Belgique et de la coupe des Coupes ( Anderlecht ).
-1978 : Finaliste de la coupe du monde ( Pays-Bas ).
-1982 : Champion de France de D2 ( Toulouse ).
BILAN DE CARRIERE :
-1965 à 1969 : DWS Amsterdam ( Pays-Bas ) 120 matchs joués pour 32 buts de marqués.
-1969 à 1971 : Club Brugge KV ( Belgique ) 55 matchs joués pour 23 buts de marqués.
-1971 à 1980 : Anderlecht ( Belgique ) 260 matchs joués pour 141 buts de marqués.
-1980 à 1981 : Portland Timbers ( Etats-Unis ) 18 matchs joués pour six buts de marqués.
-1981 à 1982 : Toulouse ( France ) 12 matchs joués pour un but de marqué.
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