Joueur emblématique de l'AS Saint-Etienne Gérard Farison ne portera que le maillot Vert pendant ses treize années de professionnalisme ce qui l'amènera à être encore aujourd'hui le cinquième stéphanois ayant joué le plus de fois avec l'ASSE avec 410 matchs toutes compétitions confondues. Et en tant que pur stéphanois il se construira un beau palmarès avec cinq titres de champion de France, trois coupes nationales et sans oublier de préciser qu'il disputera une demi-finale et une finale de coupe des Champions qu'il les perdra toutes les deux contre le Bayern Munich.

Gérard Farison est né en 1944 à Terrenoire dans la Loire. Passionné de ballon il apprendra ses premiers rudiments footballistiques au sein du petit club de sa commune natale pour devenir un bon élément pouvant évoluer sur le flanc gauche du terrain, tout d'abord comme ailier avant de devenir latéral. Disposant d'un potentiel intéressant ce sera logiquement qu'il rejoindra à l'adolescence le grand club régional qu'était l'AS Saint-Etienne du fait que sa commune natale était située dans la banlieue stéphanoise et qu'elle sera rattachée à Saint-Etienne à partir de 1970. Alors il appronfondira sa formation de joueur gaucher tout en gravissant les équipes des jeunes Verts et en inscrivant une première ligne à son palmarès en s'adjugeant la coupe Gambardella en 1963 aux dépens du CASG Paris sur le score de 3-0. Ensuite sa progression prendra un peu de retard par rapport à d'autre joueurs du fait qu'avant d'être intégré au sein de la réserve professionnelle de l'ASSE il sera longtemps cantonné à évoluer avec la troisième équipe du club stéphanois qui évoluait en Promotion d'Honneur tout en précisant qu'en parallèle du football il réussira à obtenir un CAP de mécanicien gareur ( régleur de métiers à tisser ).
Et il aura vraiment pris du retard en cours de route puisqu'il ne signera son premier contrat de stagiaire que pendant l'été 1967 alors qu'il avait déjà 23 ans. Et ensuite l'entraîneur de l'équipe première, Albert Batteux, décidera de l'incorporer en cours de saison 67/68 au groupe des Verts, qui avaient été sacrés champions de France l'année passée, ce qui amènera le forézien pure souche de cotoyer durant les séances d'entraînements des joueurs chevronnés tels que Georges Carnus, Bernard Bosquier, Robert Herbin, Georges Polny, Vladimir Durkovic, Aimé Jacquet, Roland Mitoraj, Rachid Mekhloufi, André Fefeu, Frédéric N'Doumbé et les prometteurs Georges Bereta, Jean-Michel Larqué, Hervé Revelli, Salif Keita et voire Patrick Parizon, Francis Camérini et Patrick Revelli entre autres. Alors il savait très bien que ça serait plus que difficile pour lui d'engranger un temps de jeu plus que conséquant au sein d'un effectif aussi riche en individualités. Finalement le coach Batteux le lancera dans le grand bain de l'élite française en le faisant évoluer comme ailier gauche contre Lille à la mi-Juin 1968 ( victoire 3-0 ). Et cette seule rencontre de jouée lui permettra d'inscrire son nom à tous ceux des autres Verts au titre de champion de France remporté avec onze points d'avance sur l'OGC Nice tout en ayant la meilleure attaque ( 78 ) et défense ( 30 ). Par contre il ne pourra pas rajouter à son palmarès l'acquisition de la coupe de France que ses partenaires gagneront 2-1 contre les Girondins de Bordeaux.
Il s'entraînera bien avec l'équipe première durant la saison 68/69 mais il sera seulement présent sur la feuille de match du Challenge des Champions que Saint-Etienne s'adjugera à la mi-Août 1968 aux dépens de Bordeaux sur le score de 5-3. Ensuite ce sera du banc de touche ou des tribunes qu'il verra les Verts se faire éliminer dès le premier tour de la coupe des Champions par le Celtic Glasgow ( victoire 2-0 à domicile et défaite 4-0 en Ecosse ) et remporter son troisième titre national d'affilée avec cette fois-ci deux longueurs d'avance sur Bordeaux tout en ayant la défense la plus imperméable avec seulement 26 buts d'encaissés.
Même barré par Bosquier, Herbin, Polny, Durkovic, José Broissart et Camérini il se verra quand même totaliser dix rencontres de D1 lui valant ainsi d'étoffer son palamrès d'un second titre de champion de France conquis cette fois-ci avec onze points d'avance sur Marseille tout en ayant la meilleure attaque ( 88 ) et défense ( 30 ). Par contre ce sera comme spectateur qu'il verra ses coéquipiers remporter le Challenge des Champions ( 3-2 contre l'O.M ), se faire éliminer en huitièmes de finale de la coupe des Champions ( 3-1 score cumulé contre le Légia Varsovie ( deux défaites par 2-1 et 1-0 ) ) et s'adjuger la coupe de France aux dépens du FC Nantes ( 5-0 ).
Suite aux pépins physiques de Polny le coach Batteux décidera de vraiment donner sa chance au natif de Terrenoire et là ce dernier ne ratera pas la chance qu'on lui donnait de prouver qu'il avait les qualités pour s'imposer enfin au sein de l'équipe première de l'ASSE. Et la saison 70/71 sera l'année de l'éclosion de Farison du fait qu'il accumulera quarante matchs toutes compétitions confondues dont 35 en D1 et avec 33 titularisations à ce niveau tout en devenant l'un des premiers latéraux modernes du fait qu'il montait souvent sur son aile sans oublier d'être un intraitable défenseur. Vraiment pas mal comme statistiques pour une première saison pleine et en plus cette drnière lui permettra de terminer comme le quatrième Vert le plus utilisé par Batteux à égalité avec Bereta à trois unités de Keita, à deux de Camérini et à une de Herbin. Et collectivement il s'inclinera 2-0 contre Nice lors du Challenge des Champions et terminera vice-champion de France à quatre longueurs de Marseille. A préciser qu'il profitera de cette année là pour disputer sa première rencontre européenne en prenant part au premier tour de la coupe des Champions que Sainté perdra 3-1 score cumulé contre Cagliari ( défaite 3-0 en Italie et victoire 1-0 à domicile ).
Après avoir signé son premier contrat professionnel lors de la saison 70/71 à plus de 26 ans celui qu'on surnommait Tachan, à cause de sa ressemblance avec le chanteur Henri Tachan, confirmera sa bonne année précédente en enregistrant un temps de jeu conséquent malgré une forte concurrence au sein de la défense stéphanoise ( en plus de Farison le coach Batteux pouvait également compter sur Christian Lopez, Herbin, Daniel Sanlaville, Polny, José Broissart, Pierre Repellini et Alain Merchadier ) alors que trois titulaires indiscutables comme Bosquier, Camérini et Durkovic avaient quitté le Forez durant l'été 1971. Finalement sa saison 71/72 se soldera avec 29 rencontres toutes compétitions confondues ( dont 27 en D1 en tant que titulaire ) ce qui fera de lui le sixième forézien le plus utilisé ex-aequo avec Parizon derrière les duos Herbin-Larqué ( 42 ) et Bereta-Patrick Revelli ( 38 ) et Keita ( 34 ). Collectivement l'ASSE se fera sortir dès le premier tour de la coupe UEFA par Cologne ( 1-1 à domicile et défaite 2-1 en République Fédérale d'Allemagne ) et arrachera une moyenne sixième place finale en championnat à douze longueurs du champion marseillais et à une d'une qualification européenne ( tout en ayant l'attaque la plus prolifique avec 81 buts de marqués ).
La nomination de Robert Herbin au poste d'entraîneur en lieu et place de Batteux sera bénéfique pour le stéphanois pure souche puisque le nouveau coach des Verts l'installera comme titulaire indiscutable sur le flanc gauche de la défense de l'ASSE. Alors sa saison 72/73 se soldera avec 37 matchs toutes compétitions confondues ( dont 32 en D1 avec son tout premier but de marqué à ce niveau ) ce qui fera de lui le sixième stéphanois le plus utilisé à sept unités d'Ivan Curkovic, à six du duo Osvaldo Piazza-Bereta, à cinq de Larqué et à deux de Jacques Santini. Collectivement pour la première année de Herbin comme coach les Verts réaliseront des bons parcours au sein des compétitions domestiques en atteignant les quarts de finale de la coupe de France ( perdu 5-3 score cumulé contre le FC Nantes, futur finaliste, ( victoire 2-0 à domicile et défaite 5-1 en Loire-Atlantique ) ) et finissant quatrièmes du championnat à neuf points de Nantes, à quatre de Nice et à deux de Marseille.
La saison 73/74 verra l'ASSE revenir sur le devant de la scène du football français en réalisant un joli doublé coupe-championnat grâce à sa victoire finale en coupe de France contre Monaco ( 2-1 ) et aux huit points d'avance sur le tenant du titre, Nantes, tout en ayant les secondes meilleures attaques ( 74 derrière Angers ( 77 ) ) et défenses ( 40 derrière Nîmes ( 37 ) ). A titre personnel le latéral gauche stéphanois sera l'un des grands artisans de la belle année forézienne en accumulant 41 matchs toutes compétitions confondues ( dont 34 en D1 avec quatre buts de marqués ( pas mal pour un défenseur ) ) ce qui fera d elui le sixième le plus utilisé par Herbin à égalité avec Piazza et Repellini et à six longueurs de Curkovic, à qautre de Bereta, à deux de Christian Synaeghel et à une du duo Larqué-Patrick Revelli.
Le natif de Terrenoire manquera les trois premiers mois de la saison 74/75 à cause d'une blessure à une cuisse contractée lors de la réception d'après-match après la victoire en coupe de France de l'année passée. Mais même en débutant la saison plus tard que ses coéquipiers il réussira à enregistrer de bonnes statistiques avec 41 matchs toutes compétitions confondues ( dont 26 en D1 ) faisant tout de même de lui le huitième stéphanois le plus utilisé derrière Curkovic ( 54 ), le duo Lopez-Piazza ( 53 ), Hervé Revelli ( 52 ), le duo Dominique Bathenay-Larqué ( 48 ) et Patrick Revelli ( 45 ). Collectivement l'ASSE étoffera son palmarès d'un nouveau doublé coupe-championnat conquis cette fois-ci par une victoire finale en coupe de France contre Lens ( 2-0 ) et à ses neuf points d'avance sur Marseille tout en ayant les meilleures attaques (70 ) et défenses ( 39 ). Mais le plus que vivra l'équipe stéphanoise pendant cette année 74/75 sera l'épopée qu'elle effectuera jusqu'en demi-finales de la coupe des Champions qu'elle perdra 2-0 score cumulé contre le teant du titre et futur vainquer de l'épreuve, le Bayern Munich, ( 0-0 à domicile et défaite 2-0 en Allemagne ).
La saison 75/76 verra Sainté remporter son troisième titre de champion de France avec cette fois-ci trois points d'avance sur Nice tout en ayant la deuxième meilleure attaque ( 68 ex-aequo avec Reims derrière Metz ( 72 ) ) et la défense la plus imperméable avec 39 buts d'encaissés. Mais cette année là le club stéphanois sera encore bien présent en coupe des Champions en réalisant un mémorable parcours jusqu'en finale qu'il perdra 1-0 contre le Bayern Munich après avoir sorti le KB Copenhague, les Glasgow Rangers, le Dynamo Kiev et le PSV Eindhoven aux tours précédents. A titre personnel Tachan sera égal à lui-même en finissant comme le neuvième Vert le plus utilisé avec 37 rencontres toutes compétitions confondues ( dont 28 en D1 ) à onze unités du duo Curkovic-Lopez, à huit de Piazza, à sept de Bathenay, à cinq de Larqué, à quatre du duo Gérard Janvion-Santini et à deux de Hervé Revelli.
N.B :
Le gros regret de sa carrière et de cette saison 75/76 sera de ne pas avoir participé à la finale de la coupe des Champions à cause d'une blessure contractée huit jours auparavant dans un match houleux contre Nîmes.
La saison 76/77 verra les foréziens ne pas dépasser les quarts de finale de la coupe des Champions ( défaite 3-2 score cumulé contre Liverpool, futur vainqueur de l'épreuve, ( victoire 1-0 à domicile et défaite 3-1 en Angleterre ) ) et terminer que cinquième du championnat ( à treize points du champion nantais ) mais finira l'année en remportant la coupe de France aux dépens du Stade de Reims sur le score de 2-1. A titre personnel le latéral gauche réalisera sa saison la plus aboutie depuis le début de sa carrière avec 51 matchs toutes compétitions confondues ( dont 36 en D1 avec deux buts d'inscrits ) ce qui fera de lui le quatrième Vert le plus utilisé à égalité avec Piazza et Bathenay à trois longueurs de Lopez et à deux du duo Curkovic-Patrick Revelli.
La saison 77/78 verra l'ASSE réaliser une année plus que moyenne en se faisant éliminer dès le premier tour de la coupe des Coupes ( 3-1 score cumulé contre Manchester United ( 1-1 à domicile et défaite 2-0 en Angleterre ) et en finissant que septième du championnat à onze points du champion monégasque et à huit d'une qualification européenne. A titre personnel Tachan sera toujours l'une des pièces maîtresses de Saint-Etienne ce qui l'amènera à terminer au second rang du classement des stéphanois les plus utilisés avec 41 rencontres toutes compétitions confondues ( dont 36 en D1 ) ex-aequo avec Lopez à une unité de Curkovic.
Avec les arrivées de Jean-Marie Elie et Bernard Lacombe et le retour de prêt de Jean-François Larios le club stéphanois réalisera un bon championnat de France 78/79 en terminant à une bonne troisième position finale à deux points du champion strasbourgeois lui valant ainsi d'être qualifié pour la prochaine coupe UEFA. A titre personnel Farison tiendra de nouveau son rang en accumulant 38 matchs toutes compétitions confondues ( dont 34 en D1 ) ce qui fera de lui le dixième Vert le plus utilisé derrière les duos Lopez-Elie ( 43 ), Santini-Dominique Rocheteau ( 42 ) et Piazza-Janvion ( 41 ) et le trio Curkovic-Larios-Jacques Zimako ( 40 ).
Avant d'annoncer l'arrêt de sa carrière professionnelle à l'issue de la saison 79/80 il enregistrera encore à plus de 35 ans des statistiques plus que satisfaisantes avec 44 rencontres toutes compétitions confondues ( dont trente en D1 ) ce qui fera de lui comme à son habitude l'un des Verts les plus utilisés derrière Curkovic ( 52 ), Santini ( 51 ), le trio Larios-Elie-Zimako ( 50 ), Janvion ( 48 ), Michel Platini ( 47 ) et Johnny rep ( 46 ). Et avant de quitter le monde pro il réalisera une bonne année collectivement en atteignant les quarts de finale de la coupe UEFA ( perdu contre le futur finaliste, le Borussia Mönchengladbach, ( deux défaites par 4-1 et 2-0 ) ) et les quarts de la coupe de France ( perdu à cause de la règle du but inscrit à l'extérieur contre Montpellier après un 1-1 score cumulé ( 0-0 dans l'Hérault et 1-1 à domicile ) ) et sans oublie rla troisième place finale acquise en championnat à trois points du champion nantais.
A préciser qu'en treize années de professionnalisme Farison accumulera 410 matchs toutes compétitions confondues sous la tunique de l'AS Saint-Etienne dont 329 en première division. Et ses statistiques enregistrées lui valent encore aujourd'hui le cinquième Vert ayant le plus joué pour le club forézien derrière René Domingo ( 533 ), Robert Herbin ( 492 ), Loïc Perrin ( 469 ) et Christian Lopez ( 452 ) et juste devant Hervé Revelli ( 402 ), Jean-Michel Larqué ( 399 ) et Gérard Janvion ( 394 ).






Sélection : 1
Plus d'un mois après avoir fêté ses 32 ans Farison sera appelé en équipe de France en Avril 1976 par le sélectionneur Michel Hidalgo pour disputer un match amical contre la Pologne ( victoire 2-0 ). Ce sera son unique sélection en Bleu même s'il jouera une rencontre de gala non officielle contre le Borussia Mönchengladbach en Août 1976 ( victoire 4-2 ) et qu'il sera convoqué une dernière fois en Septembre 1976 pour affronter le Danemark ( 1-1 ) mais sera obligé de déclarer forfait pour se consacrer exclusivement à Saint-Etienne.

RECONVERSION :
Dès l'arrêt de sa carrière professionnelle Farison rejoindra l'équipe amateure de l'ES Fréjus pour y être entraîneur-joueur en Division d'Honneur Régionale ( quatre saisons ) tout en étant en parallèle éducateur-moniteur sportif à la Mairie de la commune fréjusienne jusqu'en 2002 date à laquelle il prendra sa retraite.
PALMARES :
-1968 : Champion de France ( Saint-Etienne ).
-1970 : Champion de France ( Saint-Etienne ).
-1974 : Champion et vainqueur de la coupe de France ( Saint-Etienne ).
-1975 : Champion et vainqueur de la coupe de France ( Saint-Etienne ).
-1976 : Champion de France et finaliste de la coupe des Champions ( Saint-Etienne ).
-1977 : Vainqueur de la coupe de France ( Saint-Etienne ).
BILAN DE CARRIERE :
-1967 à 1980 : Saint-Etienne ( France ) 329 matchs joué spour sept buts de marqués.
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