Lorsqu'on évoque Teddy Bertin les fans du football français se souviennent tout de suite de sa frappe de mule, de sa gueule de brute, de son catogan et également de son franc-parler. Mais il ne faut pas oublier également de parler de sa polyvalence puisqu'il pouvait aussi bien évoluer en latéral, en défense centrale et comme récupérateur dont c'était son poste de formation. En seize années de carrière il sera très régulier au sein de toutes les équipes qu'il portera les couleurs en accumulant une trentaine de matchs par saison sans oublier de préciser qu'il remportera une coupe de France en 2001 avec le RC Strasbourg et qu'il sera à deux doigts d'en gagner une seconde trois ans plus tard avec Châteauroux alors pensionnaire en D2.

Teddy Bertin est né en 1969 à Flixecourt dans la Somme. Passionné de ballon rond il prendra très jeune une licence de jeune footeux au sein du petit club de sa commune natale où il apprendra les premiers rudiments footballistiques pour devenir un joueur défensif polyvalent pouvant aussi bien évoluer comme récupérateur, défenseur central et voire même latéral. Alors il gravira quelques échelons en équipes de jeunes flixecourtois avant que l'un des plus grands clubs picards qu'était le SC Amiens tombe sous le charme des qualités du jeune samarien. Et là l'adolescent ne réfléchira pas à deux fois pour rejoindre l'équipe qui faisait souvent depuis 1970 l'ascenseur entre la seconde division et le troisième étage du football français car pour lui il avait peut-être une opportunité de découvrir un jour le professionnalisme. Au sein du club amiénois il continuera sa formation défensive tout en gravissant les équipes de jeunes tout en vivant une belle épopée en coupe Gambardella 1987 où lui et ses coéquipiers atteindront les demi-finales qu'ils perdront 2-0 contre Grenoble. Après cette belle année 86/87 son ascension amiénoise se fera tout naturellement en intégrant l'équipe première durant l'été 1987 tout en précisant que le club picard venait de descendre en D3 et déposait en même temps le bilan à cause de gros problèmes financiers ( plus de sept millions de francs de dettes ) au point d'être condamné à vivre une relégation adminstrative dans les divisions régionales mais la FFF sera complaisante à son égard et ne fera pas subir cela à Amiens. Alors le nouvel entraîneur amiénois en la personne de Joël Beaujouan misera sur la jeunesse picarde ( en plus de Bertin on pouvait y retrouver Olivier brochard, Christophe Raymond, Jean-Paul Lucas, Emmanuel Parsy, Gérald Baticle et Thierry Bale pour ne citer qu'eux ) afin d'essayer de retrouver illico-presto l'antichambre de l'élite française. Mais au lieu de jouer la montée le SCA vivra un championnat de D3 87/88 très délicat avec un changement de coach en cours d'année ( Hughes Jullien en lieu et place de Beaujouan en Avril 1988 ) et surtout une descente en D4 acquise par une quatorzième place finale dans le groupe Nord à une petite longueur du premier non relégable tout en ayant l'une des attaques les moins prolifiques ( 24 derrière Saint-Omer ( 21 ) ).
Après s'être fait les dents en 87/88 le flixecourtois deviendra titulaire indiscutable au sein du onze amiénois en quatrième division mais ne réussira pas à faire remonter son club formateur à l'étage supérieur puisque ce dernier terminera troisième du groupe A à cinq points de Saint-Omer et à quatre de la réserve de Valenciennes.
Ensuite les saisons 89/90 et 90/91 seront fabuleuses puisqu'Amiens vivra deux accessions consécutives après avoir terminé deuxième du groupe A de la D4 la première année ( à une unité de Wasquehal tout en ayant l'attaque la plus efficace avec 52 buts de marqués ) et première du groupe Nord de la D3 avec trois points d'avance sur Saint-Leu.
Et là ses très bonnes prestations dans les divisions inférieures attireront des clubs plus huppés que l'équipe picarde et après avoir fait retrouver la seconde division à Amiens il savait qu'à 22 ans il était temps pour lui d'aller voir ailleurs pour essayer de s'imposer dans un effectif plus riche en individualités. Finalement il jettera son dévolu sur Le Havre, tout frais promu en D1, où il aura l'occasion d'apprendre beaucoup en cotoyant pendant les entraînements des éléments expérimentés tels que Fabien Piveteau, Philippe Mahut, Jean-Christophe Thouvenel, Thierry Uvenard, Pierre Aubame, Thierry Goudet, André Kana-Biyik, Alain Bénédet, Graham Rix, Joël Tiéhi, Bruno Roux, Patrice Garande et Vaclav Danek pour ne citer qu'eux. Et là même si pour composer sa défense l'entraîneur Pierre Mankowski avait des vieux briscards comme Mahut et Thouvenel ainsi que des joueurs d'expérience tels que Delaunay, Aubame et Uvenard sous la main il fera appel à 19 reprises ( dont 18 en D1 avec la joie d'y inscrire son tout premier but ) au novice du haut niveau français pour évoluer au poste de latéral gauche ce qui amènera ce dernier à montrer qu'il avait le potentiel pour s'imposer dans l'élite. Collectivement ses débuts professionnels seront très réussis avec une belle septième place finale acquise en championnat ce qui était pas mal pour un promu tout en précisant que HAC avait loupé de deux points une qualification européenne.
Du fait qu'il possédait un physique imposant le coach Mankowski décidera d'installer l'ancien amiénois au poste de demi-défensif même s'il possédait dans son effectif Goudet et Kana-Biyik qui étaient des joueurs chevronnés à ce poste. Finalement malgré la concurrence de ces deux éléments le picard réalisera de grandes performances au point de prendre un petit avantage sur ses deux coéquipiers. Et de ce fait sa saison 92/93 se soldera avec 27 matchs toutes compétitions confondues ( dont 26 en D1 avec deux buts de marqués ) ce qui lui permettra de finir au onzième rang du classement des havrais les plus utilisés derrière Delaunay ( 40 ), Piveteau ( 39 ), Michel Rio ( 37 ), Aubame ( 34 ), le duo Mahut-Gia Guruli ( 32 ), Tiéhi ( 31 ), Ibrahim Ba ( 30 ), Uvenard ( 29 ) et Thierry Moreau ( 28 ). Collectivement ce sera plus laborieux puisque le club doyen ne finira que quinzième à quatre points du premier relégable évitant de peu un retour en seconde division.
Suite au départ de Mahut à la retraite le nouveau coach havrais, Guy David, misera aussi sur son physique imposant pour le descendre en charnière centrale et une nouvelle fois il s'adaptera sans aucune difficulté tout en réalisant encore de grosses prestations. Et là pour sa troisième année en équipe première il terminera la saison 93/94 avec des statistiques d'un titulaire indiscutable du fait qu'il aura totalisé 37 rencontres toutes compétitions confondues ( dont 36 en D1 ) faisant ainsi de lui le second joueur le plus utilisé à deux longueurs de Piveteau. Au niveau de l'efficacité grâce à sa grosse frappe de balle il inscrira quatre buts ( dont quelques jolis coups francs ) ce qui fera de lui le second meilleur buteur du HAC derrière Tiéhi et ses douze réalisations. Collectivement ce sera encore un championnat délicat pour Le Havre puisqu ele club normand évitera pour la deuxième année d'affilée une relégation en D2 grâce cette fois-ci à une 17ème place finale acquise à deux points du premier relégable tout en ayant l'une des plus faibles attaques ( 29 ex-aequo avec Caen derrière Toulouse ( 26 ) ) et défenses ( 48 à égalité avec Sochaux derrière Angers ( 63 ), Toulouse ( 60 ), Martigues ( 58 ), Caen ( 54 ) et Lille ( 52 ) ).
La saison 94/95 verra le natif de la Somme confirmer sa place de titulaire indiscutable au sein de la charnière centrale havraise en finissant pour la seconde année consécutive comme le deuxième havrais le plus utilisé avec cette fois-ci 43 matchs toutes compétitions confondues ( dont 36 en D1 tout en précisant qu'il marquera un but en coupe de France ) à deux unités de Christophe Revault. Collectivement l'année du HAC sera plus correcte que les deux précédentes en terminant douzième de l'élite ( à onze points du premier relégable et à deux d'une qualification pour l'Intertoto ) et en atteignant les demi-finales de la coupe de la Ligue que le club normand perdra 1-0 contre le PSG, futur vainqueur de l'épreuve.
Pour la saison 95/96 Bertin et ses coéquipiers effectueront de nouveau un beau parcours en coupe de la Ligue en atteignant cette fois-ci les quarts de finale qu'ils perdront 1-0 contre l'AS Cannes. Et en championnat le maintien sera encore validé cette fois-ci par une treizième place finale avec sept points d'avance sur le premier relégable et huit de retard pour une qualification pour l'Intertoto tout en ayant l'une des attaques les moins efficaces ( 33 derrière le duo Lille-Gueugnon ( 27 ) et Martigues ( 31 ) ). A titre personnel le flixecourtois sera encore omniprésent sur les feuilles de matchs toutes compétitions confondues en totalisant 39 présences ( dont 35 en D1 avec quatre buts d'inscrits ) derrière le duo Revault-Alain Caveglia ( 43 ), Bernard Pascual ( 41 ) et Cédric Baudry ( 40 ).
La saison 96/97 verra Le Havre ne pas vivre de grands parcours en coupes nationales mais l'objectif principal d'assurer un nouveau maintien en D1 sera atteint grâce à une quatorzième place finale acquise avec six points d'avance sur le premier relégable tout en ayant l'une des plus faibles attaques ( 34 derrière Cannes ( 25 ), Nice ( 30 ), le duo Guingamp-Lille ( 32 ) et Nancy ( 33 ) ). A titre personnel sous les ordres d'un nouvel entraîneur en la personne de René Exbrayat il sera encore l'un des joueurs les plus utilisés avec 37 matchs toutes compétitions confondues ( dont 36 en championnat ) à trois unités de Revault, à deux de Frédéric Brando et à une de Vikash Dhorasoo. Et avec sept réalisations en D1 il finira comme le second meilleur buteur du HAC à une longueur de Nicolas Huysman.


Après six années en équipe première du Havre le picard se laissera tenter par une aventure dans un club plus huppé lorsque Marseille viendra le contacter pour renfocer sa défense. Et en débarquant sur la Canebière il rejoignait un effectif composé d'internationaux tels qu'Andreas Köpke, Laurent Blanc, Cyril Domoraud, Pierre Issa, Claude Makélélé, Xavier Gravelaine, Fabrizio Ravanelli, Titi Camara et Christophe Dugarry pour ne citer qu'eux. Mais face à des défenseurs centraux chevronnés comme Laurent Blanc et Domoraud l'ancien havrais ne pourra pas se battre à armes égales malgré toutes ses qualités ce qui l'amènera à n'être utilisé par le coach Rolland Courbis comme remlaçant attitré des deux titulaires. Alors sa saison 97/98 se soldera avec seulement 25 matchs toutes compétitions confondues ( 21 en D1, deux en coupe de France et deux en coupe de la Ligue avec un but de marqué ) ce qui fera quand même de lui le douzième olympien le plus utilisé ex-aequo avec Ravanelli derrière le duo Patrick Colleter-Makélélé ( 36 ), Laurent Blanc ( 35 ), le duo Gravelaine-Camara ( 34 ), le duo Serge Blanc-Eric Roy ( 33 ), Köpke ( 32 ) et le trio Domoraud-Hamada Jambay-Frédéric Brando ( 31 ). Son temps de jeu lui permettra tout de même de participer au parcours en coupe de la Ligue jusqu'en quarts de finale ( perdu 3-2 contre Auxerre ) et à la belle quatrième place finale acquise en championnat avec une qualification européenne à la clé tout en ayant la défense la plus imperméable avec seulement 27 buts d'encaissés.

Voulant retrouver le temps de jeu d'un titulaire indiscutable le picard décidera de quitter l'O.M après une seule année de présence pour rallier l'Alsace afin de s'engager en faveur du RC Strasbourg qui cherchait un défenseur central chevronné pour compenser le départ à Rennes de Jean-Luc Dogon. Et même si le Racing avait déjà Godwin Okpara et Jan Suchoparek comme axiaux l'ancien havrais s'installera en charnière centrale au coté du nigérian Okpara tandis que le tchèque Suchoparek rendra servic ene tant que milieu défensif. Alors sa première année strasbourgeoise sera une grande réussite pour le samarien puisqu'il finira comme le joueur le plus utilisé par l'entraîneur Pierre Mankowski, celui qu'il l'avait lancé dans le monde professionnel avec Le Havre, avec 37 rencontres toutes compétitions confondues ( sans aucune absence en D1 ) juste devant le duo Corentin Martins-Stéphane Collet ( 36 ). Et les supporters du RCS étaient heureux d'avoir récupéré un défenseur capable de marquer des buts de loin ou sur coups francs grâce à sa frappe de mule car pour son premier exercice alsacien il terminera comme le meilleur buteur du Racing avec neuf réalisations ( huit en championnat et une en coupe de de la Ligue ) tout en étant présent au vingtième rang du classement des meilleurs artificiers de l'élite à égalité avec Pascal Nouma, Tony Vairelles, Wagneau Eloi, Ali Bouafia, Ludovic Giuly, Olivier Monterrubio et Cédric Bardon. Collectivement le championnat de France 98/99 sera bien moyen puisque le RCS ne terminera que douzième de la première division avec seulement trois points d'avance sur le premier relégable tout en ayant l'une des plus faibles attaques ( 30 ex-aequo avec Sochaux derrière Le Havre ( 23 ), Toulouse ( 24 ) et Metz ( 28 ) ).
Pour la saison 99/00 il changera de partenaire en défense centrale du fait que Suchoparek et Okpara étaient partis respectivement au TeBe Berlin et au PSG et de ce fait son nouveau compère sera le sénégalais Pape Malik Diop sans oublier de notifier qu'il travaillera sous les ordres d'un grand coach en la personne de Claude Le Roy lorsque ce dernier remplacera en Novembre 1999 Mankowski. Et même avec ces petits changements le picard réalisera une deuxième année strasbourgeoise bien pleine avec 41 matchs toutes compétitions confondues ( encore avec aucune absence en D1 ) ce qui fera de lui le Racingman le plus utilisé juste devant Habib Beye ( 40 ). Et avec six buts de marqués ( quatre en championnat, un en coupe de France et un en coupe de la Ligue ) il finira comme l'un des meilleurs buteurs de Strasbourg ex-aequo avec Diego Hector Garay derrière Olivier Echouafni ( 10 ) et Péguy Luyindula ( 8 ). Collectivement ce sera une année correcte pour le RCS avec deux quarts de finale en coupes nationales ( perdus 2-0 en coupe de la Ligue contre Gueugnon, futur vainqueur de l'épreuve, et 2-1 en coupe de France contre Calais, futur finaliste ) et une neuvième position finale acquise en championnat à quatre points du premier relégable tout en ayant la pire défense de l'élite avec 52 buts d'encaissés à égalité avec Troyes et Le Havre.
La saison 00/01 sera très difficile pour le Racing puisqu'il vivra une relégation en seconde division suite à sa dernière place finale acquise en championnat ( avec seulement 29 points ( 7 victoires, 8 nuls et 19 défaites ) tout en ayant les plus mauvaises attaques ( 28 ) et défenses ( 61 ) ) mais sauvera son année en remportant la coupe de France aux dépens d'Amiens grâce à une séance de tirs aux buts après un 0-0 final après prolongations ( Bertin réussira le sien comme ses équipiers Jacques Rémy, Péguy Luyindula, Valérien Ismaël et José Luis Chilavert ). A titre personnel l'ancien marseillais sera égal à lui-même depuis son arrivée en Alsace au point de finir pour la troisième année d'affilée comme le joueur le plus utilisé avec cette fois-ci 41 rencontres toutes compétitions confondues ( encore toujours présent durant toutes les journées du championnat ) et juste devant le trio Beye-Martins-Luyindula ( 38 ).
Même avec la perspective de découvrir la seconde division le picard décidera durant l'été 2001 de rester à Strasbourg afin d'essayer de faire remonter le Racing illico-presto au sein de l'élite française.
Alors la saison 01/02 débutera par une défaite lors du Trophée des Champions contre le FC Nantes ( 4-1 ) et une élimination dès le premier tour de la coupe UEFA contre le Standard de Liège ( défaite 2-0 en Belgique et 2-2 à domicile ) avant d'atteindre les quarts de finale des coupes nationales ( perdus 3-2 en coupe de la Ligue contre Rennes et 1-0 en coupe de France contre Sedan ) puis se terminera en beauté avec la validation du ticket retour en D1 suite à la deuxième place finale acquise en seconde division à quatre points de l'AC Ajaccio. A titre personnel l'ancien amiénois sera l'un des grands artisans de la remontée en première division en finissant de nouveau comme le strasbourgeois le plus utilisé avec cette fois-ci 49 matchs toutes compétitions confondues ( aucune absence sur les 38 journées possibles ) juste devant Danijel Ljuboja ( 48 ).
La saison 02/03 verra le natif de Flixecourt mettre fin à son irréprochable régularité en Novembre 2002 depuis son arrivée au Racing suite à une expulsion à Sochaux ( la première de sa carrière à 33 ans malgré un caractère bien trempé ) ce qui lui vaudra d'avoir enregistré une série de 180 matchs d'affilés toutes compétitions confondues. Mais ensuite il ne portera plus la tunique starsbourgeoise jusqu'à la fin de sa cinquième année alsacienne du fait qu'il s'était opposé à la direction du RCS à cause d'une histoire de primes non payées. Alors sa saison 02/03 se soldera avec seulement douze matchs toutes compétitions confondues ( tous disputés en D1 avec deux buts de marqués ) ce qui lui vaudra quand même de prendre part au maintien du promu validé par une treizième place finale avec sept points d'avance sur le premier relégable tout en ayant l'une des défenses les plus perméables avec 54 buts d'encaissés ex-aequo avec Montpellier derrière Sedan ( 59 ).

Du fait que son histoire avec le Racing se finira en eau de boudin le picard sera poussé sans ménagement de Strasbourg et à 34 ans beaucoup de monde pensait que sa carrière touchait à sa fin. Mais ce sera plutôt le contraire puisque Bertin voulait prouver à tout le monde qu'il n'était pas du tout cramé et de ce fait il décidera de descendre en Ligue 2 pour s'engager en faveur de Châteauroux. Et là en débarquant à La Berrichonne il aura mission de guider la jeunesse castelroussine ( Nicolas Douchez, Eddy Viator, Marc Giraudon, Johann Paul, David Coulibaly, Djibril Sidibé, Sébastien Roudet, Marc-Eric Gueï, Serge Ayeli et David Vandenbossche pour ne citer qu'eux ) en compagnie des deux autres trentenaires chevronnés qu'étaient les deux anciens du PSG, Eric Rabesandratana et Jimmy Algérino. Et à peine arrivé l'ancien strasbourgeois aura toute la confiance du nouvel entraîneur Victor Zvunka au point que ce dernier le nommera capitaine de La Berri tout en l'installant en charnière centrale au côté du jeune Viator poussant ainsi Rabesandratana sur le banc touche alors que l'ancien parisien avait trois ans de moins que le picard. Alors sa première année à Châteauroux sera une grande réussite puisqu'il réalisera des prestations hors normes, deviendra l'un des chouchous du stade Gaston-Petit, inscrira quatre buts en championnat et terminera comme le joueur le plus utilisé avec 45 rencontres toutes compétitions confondues ( avec une seule absence sur les 38 journées possibles ) avec trois unités d'avance sur Viator. Collectivement ce sera une belle saison 03/04 car après avoir fini onzième de la Ligue 2 ( à neuf points du premier relégable tout en ayant l'une des plus faibles défenses ( 49 derrière ASOA Valence ( 56 ), Laval ( 55 ) et Rouen ( 50 ) ) les berrichons seront la grande surprise de l'année en disputant la finale de la coupe de France qu'ils ne perdront qu'un à zéro contre le PSG.
La saison 04/05 verra le flixecourtois disputer la deuxième campagne européenne de sa carrière mais ça se terminera de la même façon que celle de jouée avec Strasbourg avec une élimination dès le premier tour à cause cette fois-ci d'une défaite 6-1 score cumulé contre le FC Bruges ( deux défaites par 4-0 et 2-1 ). En championnat La Berrichonne réalisera un bien meilleur parcours que le précédent puisqu'elle arrachera une belle cinquième place finale acquise à onze points du podium synonyme de montée à l'étage supérieur. A titre personnel l'ancien du Racing sera encore l'un des hommes de base du coach Zvunka en accumulant quarante rencontres toutes compétitions confondues ( avec de nouveau une seule absence en championnat ) ce qui fera de lui pour la seconde année consécutive le castelroussin le plus utilisé sans oublier de notifier qui finira également comme le deuxième meilleur buteur du club berrichon avec sept réalisations ( toutes inscrites en D2 ) ex-aequo avec Issa Ba et Laurent Lanteri à deux longueurs de Kamel Chafni.
Par contre sous la houlette d'un nouvel entraîneur en la personne de Didier Ollé-Nicolle la saison 05/06 sera plus délicate au point que le nouveau coach de Châteauroux sera remplacé à la mi-Mars 2006 par Cédric Daury. Et sous la direction de l'ancien joueur de La Berri le club castelroussin validera son maintien en terminant au quinzième rang de la seconde division avec six points du premier relégable tout en ayant l'une des plus faibles défenses ( 48 à égalité avec Brest derrière Sète ( 60 ) et le duo Clermont Foot-Laval ( 59 ) ). A titre personnel malgré ses 36 ans l'ancien havrais sera encore bel et bien présent sur les feuilles de matchs toutes compétitions confondues avec 32 matchs ( dont trente en D2 avec cinq buts de marqués ) faisant ainsi de lui le septième berrichon le plus utilisé à égalité avec Viator et Yacine Hima à sept unités de Razak Boukari, à six du duo Vincent Fernandez-Richard Socrier, à quatre de Yazid Mansouri et à trois du duo Armindo Ferreira-Djibril Sidibé.
Avant d'annoncer à l'issue de la saison 06/07 l'arrêt de sa carrière l'ancien marseillais sera encore omniprésent dans le onze castelroussin malgré l'approche de ses 38 ans au point de finir au troisième rang du classement des joueurs les plus utilisés avec 35 matchs toutes compétitions confondues ( dont 33 en D2 avec trois buts de marqués sans oublier celui qu'il inscrira en coupe de la Ligue ) derrière Jacob Mulenga ( 41 ) et Steven Bates ( 36 ). Collectivement pour son dernier exercice professionnel il terminera à une bonne septième place finale acquise à quatorze points du premier relégable et à seize du podium.

RECONVERSION :
Après l'arrêt de sa carrière Bertin décidera de passer ses diplômes d'entraîneur de la FFF tout en continuant à taper dans le ballon en amateur ( il aurait bien voulu continuer un an en pro ) durant cinq ans du côté de l'AS Cozes ( 2007 à 2009 ), de l'AC Amiens ( de 2009 à 2011) et de l'Eu FC ( 11/12 ).
Avec ses diplômes en poche il deviendra durant l'été 2012 l'entraîneur principal de l'Amicale Mixte des Neiges, club basé au Havre, tout frais promu en CFA 2.
Après une seule année en Normandie il reviendra dans sa région natale pour prendre en main l'équipe de l'ES Harondel, club d'interdistrict de la Somme, mais l'aventure ne durera pas longtemps puisqu'à la fin Novembre 2013 il décidera de mettre fin à leur collaboration pour rejoindre le SC Amiens. Et au sein du grand club picard il s'occupera des U19 pendant pratiquement quatre années avant de prendre en main les U17 durant deux ans.

Durant l'été 2019 il quittera sa Picardie natale pour rallier la région parisienne afin de prendre les commandes de l'AC Boulogne-Billancourt, tout juste relégué en National 3.

PALMARES :
-2001 : Vainqueur de la coupe de France ( Strasbourg ).
-2004 : Finaliste de la coupe de France ( Châteauroux ).
BILAN DE CARRIERE :
-1991 à 1997 : Le Havre ( France ) 187 matchs joués pour 18 buts de marqués.
-1997 à 1998 : Marseille ( France ) 21 matchs joués.
-1998 à 2003 : Strasbourg ( France ) 152 matchs joués pour 23 buts de marqués.
-2003 à 2007 : Châteauroux ( France ) 137 matchs joués pour 19 buts de marqués.
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