
Jacques Marie est né en 1945 à Caen dans le Calvados. Ce sera tout naturellement dans le club de sa ville natale qu'il sera formé et lorsqu'il intègrera l'équipe première ce sera pour évoluer en Division d'Honneur de Normandie. Et ses bonnes prestations intéresseront quelques clubs évoluant dans les divisions supérieures et ce sera ainsi qu'à l'âge de 19 ans il s'engagera avec un club de D1 en l'occurrence Sedan-Torcy. Et là il entrera dans un autre monde en fréquentant des joueurs comme Roger Lemerre, Maxime Fulgenzi, Charles Gasparini, Yves Herbet, André Perrin, Yvan Roy et Emilio Salaber et en plus pour un parfait inconnu le coach sedanais Louis Dugauguez lui fera entièrement confiance en l'installant comme milieu défensif au côté de Fulgenzi ou Charles Gasparini et de ce fait le normand jouera pour sa première année au plus haut niveau 21 rencontres du championnat 64/65 où les sedanais arriveront à se maintenir en terminant quatorzième à égalité avec le Stade Français et Rouen et ce seront les Diables Rouges qui disputeront le barrage de relégation en compagnie de Nîmes à cause de leur plus mauvaise différence de buts. Pas mal pour un gamin de 19 ans de s'imposer aussi vite dans l'élite française. Et cerise sur le gâteau Jacques vivra une belle aventure en coupe de France où les ardennais iront jusqu'en finale et après avoir mené deux à zéro ( le caennais marquera le premier but ) contre Rennes, ils se feront remonter à 2-2 et perdront trois buts à un lorsque la finale sera rejouée afin de départager les deux équipes. En plus de s'être imposer rapidement il aurait pu inscrire une ligne sur son palmarès dès sa première saison en professionnel. La saison 65/66 sera énorme pour Marie car il fera pratiquement un championnat complet en disputant 31 rencontres et inscrira même ses trois premiers buts au plus haut niveau français ( son meilleur total dans sa carrière ). Et en plus de ses bonnes statistiques il arrivera avec l'aide de ses partenaires à classer Sedan à une bonne neuvième position mais avec seulement cinq points de sécurité sur Nîmes qui devait jouer le barrage de relégation en compagnie de Lille. Jacques ne jouera pas beaucoup pendant la saison 66/67 car comme pendant l'été 1966 il y aura eu la fusion entre Sedan et le RC Paris et de ce fait le coach Dugauguez préférera confier le poste de demi-défensif au parisien René Sillou et ce sera pour cette raison que le normand ne disputera que onze rencontres de tout l'exercice mais aurait préféré participer plus au très bon championnat des sedanais qu'ils termineront à une surprenante cinquième place à douze points du champion stéphanois.


Ne voulant pas revivre une saison presque blanche comme la précédente, Marie acceptera la proposition que lui fera le président de Nancy, Claude Cuny, qui venait d'avoir le statut de professionnel et qui cherchait des joueurs afin de monter une équipe capable de tenir la cadence dans le championnat de D2. L'ancien sedanais arrivera en Lorraine en même temps qu'Antoine Redin, Charles Gasparini, Yves Mariot, Jean-Paul Kraft, Gérard Braun et bien d'autres mais le coach René Pleimelding n'en fera pas un titulaire indiscutable et de ce fait Jacques ne jouera que vingt matchs pour un but mais aura quand même pas mal participé au maintien des nancéiens qui termineront l'exercice 67/68 à une bonne dixième position ( pas mal pour sa première année en seconde division ).

Voulant avoir plus de temps de jeu Jacques se laissera tenter par le projet des dirigeants du RC Lens, qui venait d'être relégué, de faire remonter le club aussi sec et qui cherchaient des joueurs capable de remplacer les cadres partis à cause de la descente en D2 ( Bernard et Georges Lech, Richard Kraxczyk, Edouard Kula entre autres ). Le coach nordiste Elie Fruchart installera l'ancien nancéien au côté de Daniel Hédé voire Kalman Gerencseri pour former la sentinelle devant la défense lensoise et de ce fait il totalisera 32 rencontres de championnat où les Sangs et Ors termineront à la septième position mais trop loin des deux premières places synonyme de pouvoir accéder à l'élite. Malgré un bon parcours pendant cet exercice 68/69 les dirigeants nordistes seront obligés d'abandonner le professionnalisme et de ce fait le RC Lens évoluera pour le prochain championnat en CFA. Cette décision aura été prise à cause de la crise que connaissaient les mines et ces dernières seront forcées de se désengager financièrement du Racing car pour elles le football n'était plus une priorité. Tout le monde parlait de la mort du club mais trois hommes ( le maire de Lens, le directeur et le coach du Racing ) se lieront ensemble pour tout faire afin de reconstruire les Sangs et Ors tout doucement. Et Marie ainsi qu'Hédé et André Lannoy resteront dans le navire et accompagnés des jeunes du club ( Jean Ciecelski, Jean-Marie Elie, Jean-Jacques Tempet, Eric Lhote, Jean-Luc Lamarche ) ils arriveront à faire remonter les Sangs et Ors à l'échelon supérieur en terminant quatrième du groupe Nord. Pour son retour en D2 ce sera pratiquement la même équipe, qui s'était battue en CFA l'année précédente et renforcée par le retour d'Ahmed Oudjani, fera un excellent championnat 70/71 en terminant troisième de leur groupe à trois points du premier Lille loupant ainsi de pas grand-chose l'accession à l'élite. Avec l'apport du débutant Farés Bousdira et le recrutement d'Aleksander Wolniak, Eugeniusz Faber ( en Novembre ) et Ryszard Grzegorczyk ( en Janvier ) Jacques et le Racing feront encore un beau parcours mais échoueront de nouveau de justesse à la montée en D1 en terminant une nouvelle fois troisième de leur groupe et cette fois-ci avec huit points de retard sur le premier. Et en parallèle du championnat 71/72 les Sangs et Ors feront un magnifique parcours en coupe de France où ils atteindront les demi-finales qu'ils perdront trois à deux sur les deux matchs contre le SC Bastia de Ilja Pantelic et François Félix ( 3-0 à l'aller pour les corses et 2-0 pour les nordistes au retour ). Avec l'apport de Pierre Mankowski en attaque, Marie et ses coéquipiers accéderont à l'élite à la fin de la saison 72/73 en terminant premier de leur groupe à égalité avec Boulogne mais grâce à leur meilleure différence de buts ce seront les Sangs et Ors qui composteront leur ticket pour la D1. Et cerise sur le gâteau pour conclure une belle année les lensois s'adjugeront le titre de champion de France de D2 en battant Troyes trois à deux sur les deux matchs ( 1-0 et 3-2 pour les Sangs et Ors ). Pour son retour en première division, Jacques jouera en charnière centrale qu'il formera avec le nouveau venu Roger Lemerre et il ne manquera aucune journée du championnat 73/74 où avec tous ses coéquipiers il arrivera à maintenir le promu lensois en finissant à la dixième place avec quand même que trois points d'avance sur Nancy le premier relégable. Avec le recrutement de Daniel Leclercq et Didier Notheaux, Lens et Marie feront un beau parcours en championnat en terminant septième mais surtout en allant jusqu'en finale de la coupe de France qu'ils perdront contre le Saint-Etienne d'Ivan Curkovic et Christian Sarramagna. Et comme les Verts avaient également triomphé en championnat alors ce seront les Sangs et Ors qui disputeront la coupe des Coupes l'année suivante grâce à leur place de finaliste dans la coupe nationale. Pour l'exercice 75/76 Jacques ne sera plus du tout titulaire et de ce fait il ne disputera que six matchs en championnat où Lens terminera à la quinzième place assurant son maintien de trois points d'avance sur le premier relégable et jouera également deux matchs en coupe des Coupes ( les deux seuls de sa carrière ) où les nordistes ne feront que deux tours ( éliminés en 8ème de finale ). Pour la saison 76/77 Marie fera parti de l'effectif lensois mais ne jouera aucune seconde du championnat et ce sera beaucoup des tribunes qu'il verra les Hervé Flak, Pascal Françoise, Robert Llorens, Joachim Marx, Robert Sab et Jean-Pierre Tempet réaliser un superbe exercice qu'ils termineront second à neuf points du champion nantais et de ce fait joueront la prochaine coupe UEFA. Et ce sera sur cette belle saison mais avec le gros regret de ne pas y avoir participé que Jacques décidera de raccrocher les crampons avec une belle carrière à la clé.




RECONVERSION :
Après l'arrêt de sa carrière Marie restera dans la région de Lens et deviendra professeur d'EPS jusqu'à son décès en 1999 à l'âge de 54 ans.
PALMARES :
-1965 : Finaliste de la coupe de France ( Sedan-Torcy ).
-1973 : Champion de France de D2 ( Lens ).
-1975 : Finaliste de la coupe de France ( Lens ).
BILAN DE CARRIERE :
-1964 à 1967 : Sedan ( France ) 63 matchs joués pour trois buts de marqués.
-1967 à 1968 : Nancy ( France ) 20 matchs joués pour un but de marqué.
-1968 à 1977 : Lens ( France ) 189 matchs joués pour trois buts de marqués ( sans compter la saison 69/70 ).
Partage