Avant Cafu, Lilian Thuram et Gianluca Zambrotta le néerlandais sera l'un des meilleurs latéraux droits du football mondial et surtout le plus grand de son pays natal. Et même s'il était un défenseur à l'ancienne sa vitesse, sa qualité de passe et son intelligence font faire de lui l'un des premiers arrières droits qui participera de façon décisive à l'élaboration du football total qu'allait inventé son entraîneur à l'Ajax, Rinus Michels. Alors lors des attaques du club ajacide il devenait carrément ailier droit mais lors des phases défensives il redevenait un solide défenseur, tenace et dur sur l'homme. Et si sa fin de carrière se déroulera par des petites piges en Allemagne, en France et aux Eats-Unis il s'était construit en treize saisons avec l'Ajax un sacré palmarès avec sept titres de champion de son pays, quatre coupes nationales, trois coupes des Champions, deux Supercoupes d'Europe, une coupe Intercontinentale.

Wilhelmus Lourens Johannes Suurbier dit Wim Suurbier est né en 1945 à Eindhoven aux Pays-Bas. Passionné de ballon rond il prendra sa toute première licence de jeune footeux au sein du petit club d'Amsterdam, l'AVV Amstel, où il apprendra tous les rudiments footballistiques pour devenir un bon défenseur central. Après avoir gravi les échelons des équipes de jeunes de son club formateur il se fera remarquer par les recruteurs de l'Ahax Amsterdam grâce à sa solidité défensive, sa tenacité et sa dureté sur l'homme. Et là à plus de seize ans il ne réfléchira pas à deux fois pour rejoindre le club qui venait tout juste de remporter la coupe nationale aux dépens du NAC Breda ( 3-0 ) et qui avait gagné le championnat néerlandais en 1957 et 1960.
Dès son arrivée chez les Lanciers il poursuivra sa formation de défenseur tout en évoluant avec les jeunes apprentis ajacides sans oublier de préciser qu'en parallèle de son apprentissage il sera un spectateur privilégié pour voir l'équipe première terminer vice-championne des Pays-Bas 62/63 à trois longueurs du PSV Eindhoven tout en ayant l'attaque la plus prolifique avec 73 buts d'inscrits.
Après l'arrivée du nouvel entraîneur John Rowley durant l'été 1963 le natif d'Eindhoven se verra intègrer le groupe professionnel ce qui l'amènera à s'entraîner aux côtés de joueurs expérimentés tels que Bertus Hoogerman, Pieter Ouderland, Ad Visser, Henk Tijm, Bernardus Muller, Cees Groot et Sjaak Swart ainsi que des jeunes pousses comme Siem Tijm, Peter Petersen, Piet Keizer, Johnny Wieringa, Karel Vesters, Bert Strijks, Théo van Duivenbode, Kees Ruiter, Ton Fens, Werner Schaaphok et Cees Smit pour ne citer qu'eux. Le coach Rowley le laissera s'imprégner tranquillement de l'atmosphère d'un groupe pro mais lui offrira tout de même l'occasion de disputer ses deux premières rencontres au plus haut niveau du football batave. Et ce peu de temps de jeu lui vaudra quand même de participer à la cinquième position finale acquise en Eredivisie à neuf points du DWS Amsterdam, à sept du PSV Eindhoven, à cinq du SC Enschede et à trois du Feyenoord Rotterdam.
L'arrivée de Vic Buckingham sur le banc de touche de l'Ajax sera bénefique pour Suurbier puisque ce dernier apparaîtra un peu plus sur le terrain et même après le départ de Buckingham en Janvier 1965 son successeur Rinus Michels fera également appel à lui à plusieurs reprises. Finalement sa saison 64/65 se soldera avec 24 matchs toutes compétitions confondues ( tous joués en championnat ) ce qui était pas mal comme statistiques pour un joueur n'ayant aucune expérience. Collectivement ça sera plus compliquée du fait que le club ajacide vivra sa saison la plus catastrophique depuis la guerre au point d'éviter de justesse une relégation à l'étage inférieur malgré l'arrivée dans l'équipe d'un jeune prodige en la personne de Johan Cruyff ( treizième sur seize avec 26 points ( 9 victoires, 8 nuls et 13 défaites ) à trois points de l'avant-dernier et premier relégable tout en ayant l'une des plus faibles défenses ( 51 ex-aequo avec le MVV Maastricht et derrière le duo Heracles Almelo-DOS Utrecht ( 52 ) ) ).
Durant ses premiers mois passés à l'Ajax le coach Michels avait remarqué les qualités athlétiques ( 1,80m ) et ses facilités balle au pied de Suurbier ce qui l'amènera à déplacer le défenseur central sur le côté droit de la ligne défensive. Et là l'entraîneur des Lanciers se servira de la rapidité et de la bonne conduite de balle de son nouveau latéral droit pour le faire participer de façon décisive à l'élaboration de son invention du football total ( ce système dans lequel tous les joueurs devaient participer à toutes les phases de jeu : tout le monde défend et tout le monde attaque ). Alors l'eindhovenois de naissance ne mettra pas longtemps pour s'adapter à son nouveau poste et également au système de jeu de son coach dans lequel il devait combiner avec son ailier Sjaak Swart. Ce dernier dira : « Quand je voyais Suurbier partir devant, je savais que je devais décrocher pour le couvrir derrière. On n'avait pas à me le dire ». Et même s'il était maintenant un arrière droit ce sera plus souvent en tant qu'ailier droit-bis qu'on le verra pendant un match ce qui amènera Swart à passer alors comme avant-centre. Finalement sa première année sur son aile droit lui vaudra de recevoir des éloges sur ses qualités offensives mais au niveau défensif il était tout aussi présent en prouvant qu'il était d'abord un solide défenseur, tenace et dur sur l'homme. Et là pour sa première saison en tant que titulaire indiscutable il terminera l'année 65/66 au septième rang des Lanciers les plus utilisés avec 33 rencontres toutes compétitions confondues ( dont 28 en Eredivisie avec son premier but à ce niveau ) ex-aequo avec Piet Keizer et derrière les trios Théo van Duivenbode-Frits Soetekouw-Swart ( 35 ) et Gert Bals-Bernardus Muller-Jacob Prins ( 34 ). Collectivement ce sera également une belle saison 65/66 pour Suurbier du fait qu'il inscrira une première ligne à son palmarès après avoir remporté le championnat des Pays-Bas avec sept points d'avance sur le tenant du titre, le Feyenoord Rotterdam, tout en ayant les meilleures attaques ( 79 ) et défenses ( 25 ).
La saison 66/67 verra Wim confirmer son statut de titulaire indiscutable au poste de latéral droit en accumulant 41 matchs toutes compétitions confondues ( dont 32 en championnat ) ce qui fera de lui le sixième Blanc et Rouge le plus utilisé à égalité avec Cruyff et derrière le quintet Bals-van Duivenbode-Muller-Klaas Nuninga-Keizer. Collectivement à part un quart de finale de coupe des Champions ( perdu 3-2 score cumulé contre le Dukla Prague ( 1-1 à domicile et défaite 2-1 en Tchécoslovaquie ) l'année des Lanciers sera fabuleuse pour l'Ajax du fait que ce dernier gagnera son premier doublé coupe-championnat conquis par une victoire 2-1 après prolongations contre Breda en finale de la coupe nationale et aux cinq points d'avance sur le Feyenoord tout en ayant l'attaque la plus prolifique avec 122 buts de marqués ( ce qui sera à l'époque un nouveau record national ).
En deux années pleines il sera devenu l'un des chouchous des supporters ajacides pour son engagement et son côté protecteur pour les joueurs créatifs de son équipe. Et ses coéquipiers seront aussi séduits par Suurbier car sa pointe de vitesse, ses appels de latéral constamment en mouvement et sa qualité de centre leur seront très utiles durant une saison.
La saison 67/68 débutera par une élimination dès le premier tour de la coupe des Champions contre le Real Madrid ( 1-1 à domicile et défaite 2-1 après prolonagtions en Espagne ) puis se poursuivra par une finale de coupe des Pays-Bas ( perdue 2-1 contre l'ADO La Haye ) et se terminera par un troisième titre national consécutif conquis cette fois-ci avec trois points d'avance sur le Feyenoord tout en ayant les meilleures attaques ( 96 ) et défenses ( 19 ). A titre personnel celui qu'on surnommait " Snabbel " et " Babbel " sera encore l'un des pions essentiels de Michels ce qui l'amènera à finir comme le huitième Ajacide le plus utilisé avec 38 matchs toutes compétitions confondues ( dont 32 en championnat avec deux buts d'inscrits ) à égalité avec Anton Pronk et derrière le duo Bals-Velibor Vasovic ( 43 ), Swart ( 42 ), Nuninga ( 41 ) et le trio Muller-Cruyff-Henk Groot ( 40 ).
La saison 68/69 verra Suurbier et ses coéquipiers ne pas réussir à étoffer leur palmarès d'un quatrième titre national d'affilée du fait qu'ils ne finiront qu'au second rang de l'Eredivisie à trois longueurs du Feyenoord tout en ayant l'attaque la plus efficace avec 90 buts de marqués. Par contre les Lanciers se feront remarquer en coupe des Champions en devenant les premiers joueurs d'un club néerlandais à disputer une finale de coupe d'Europe mais ne pourront pas se l'adjuger à cause d'une défaite 4-1 contre le Milan AC. A titre personnel " Babbel " sera encore omniprésent dans le onze ajacide ce qui l'amènera à totaliser 35 rencontres toutes compétitions confondues ( dont 24 en championnat ) faisant ainsi de lui le onzième joueur le plus utilisé ex-aequo avec Muller et derrière les duos Bals-Swart ( 45 ), van Duivenbode-Groot ( 43 ) et Barry Hulshoff-Cruyff ( 42 ), Vasovic ( 41 ), Keizer ( 39 ) et le duo Pronk-Nuninga ( 36 ).
Pour la saison 69/70 les Ajacides ne se contenteront sur la scène européenne que de la coupe des Villes de Foire où ils atteindront les demi-finales qu'ils perdront 3-1 score cumulé contre Arsenal ( défaite 3-0 en Angleterre et victoire 1-0 à domicile ). Et sur le plan national l'Ajax reprendra le pouvoir au Feyenoord en réalisant le deuxième doublé coupe-championnat de son histoire qui sera cette fois-ci conquis par une victoire finale en coupe des Pays-Bas contre le PSV Eindhoven ( 2-0 ) et aux cinq points d'avance en Eredivisie sur le tenant du titre, Feyenoord, tout en ayant l'attaque la plus prolifique avec 100 buts d'inscrits et la deuxième défense la moins perméable ( 23 derrière son dauphin ( 22 ) ). A titre personnel l'eindhovenois réalisera sa saison la plus aboutie avec cinquante matchs toutes compétitions confondues ( avec aucune absence en 34 journées de championnat tout en précisant qu'il y inscrira deux buts ) faisant ainsi de lui le Lancier le plus utilisé juste devant le duo Ruud Krol-Nico Rijnders ( 49 ) et le trio Vasovic-Dick van Dijk-Swart ( 47 ).
A préciser que cette saison 69/70 sera la première année qu'il formera le fameux duo de latéraux du football total du coach Michels. Ce dernier les faisait jouer en " pieds inversés " du fait que Krol était droitier ce qui l'incitait à entrer intérieur et frapper au but et même si Suurbier était aussi droitier il possédait tout de même une belle frappe du gauche dont il usait parfois en entrant intérieur également.
La saison 70/71 sera éblouissante même si le championnat sera perdu aux dépens du Feyenoord à cause de quatre points de retard ( tout en ayant la meilleure attaque ( 90 ) et la seconde défense la moins friable ( 20 derrière Twente ( 18 ) ) ) car après avoir remporté la coupe nationale contre le Sparta Rotterdam ( 2-2 après prolongations ce qui amènera les deux équipes à rejouer une seconde rencontre à l'issue de laquelle l'Ajax gagnera 2-1 ) les Lanciers s'adjugeront pour la première fois de leur histoire la plus prestigieuse des coupes européennes en venant à bout du Panathinaïkos sur le score de 2-0. Une consécration pour le " football total " qui était une grande révolution au niveau européen.
A titre personnel " Snabbel " sera encore égal à lui-même en totalisant 47 matchs toutes compétitions confondues ( dont 32 en Eredivisie avec trois buts de marqués sans oublier les trois qu'il inscrira en coupe d'Europe ) ce qui fera de lui le cinquième Lancier le plus utilisé ex-aequo avec Rijnders et à deux unités de Heinz Stuy et à une du trio Hulshoff-Vasovic-Johan Neeskens. A préciser que lors de l'épopée des Ajacides en coupe des Champions le latéral droit trouvera à trois reprises le chemin des filets adverses dont une en demi-finale retour contre l'Atlético Madrid ( victoire 3-0 à domicile après avoir perdu l'aller 1-0 en Espagne ). Et ce sera cette réalisation du 2-0 qui envoyait son équipe pour sa seconde finale de C1 avant la victoire finale contre le Panithinaïkos.
Suite au départ de Rinus Michels pour le FC Barcelone Suurbier partira pour sa neuvième année professionnelle sous la tunique blanche et rouge sous les ordres de l'entraîneur roumain Stefan Kovacs. Et là l'eindhovenois étoffera son palmarès d'un fabuleux triplé coupe-championnat-C1 ( le premier de l'histoire de l'Ajax ) conquis par une victoire finale en coupe des Pays-Bas contre le FC La Haye ( 3-2 ), aux huit points d'avance en championnat ( tout en ayant l'attaque la plus efficace avec 104 buts de marqués et la deuxième défense la moins et friable ( 20 derrière Twente ( 13 ) ) et la conservation de la coupe des Champions grâce à une victoire 2-0 sur le Milan AC. A titre personnel même avec quelques absences il terminera la saison 71/72 avec 36 rencontres toutes compétitions confondues ( dont 25 en championnat avec un but d'inscrit ) faisant ainsi de lui le onzième joueur le plus utilisé derrière les trios Krol-Arie Haan-Swart ( 47 ) et Stuy-Hulshoff-Horst Blankenburg ( 46 ), le duo Cruyff-Keizer ( 45 ), Gerrie Mühren ( 42 ) et Neeskens ( 41 ). A préciser que lors de la finale de la coupe des Champions il ne marquera pas de but cette fois-ci mais ce sera lui qui centrera de son aile vers Cruyff, auteur du premier but de la rencontre ( il inscrira également le second ).
N.B :
Lors de cette saison 71/72 la direction de l'Ajax refusera de participer à la coupe Intercontinentale pour affronter le vainqueur de la Copa Libertadores 1971, Club Nacional de Football, en raison du climat violent lors des deux éditions précédentes, Milan AC-Estudiantes en 1969 et Feyenoord-Estudiantes en 1970.
La saison 72/73 débutera avec l'acquisition de la coupe Intercontinentale aux dépens de l'Independiente ( 1-1 en Argentine et victoire 3-0 à domicile ) puis se poursuivra par l'obtention d'une nouvelle Eredivisie ( avec deux points d'avance sur le Feyenoord tout en ayant les meilleures attaques ( 102 ) et défenses ( 18 ) ) et surtout d'une troisième coupe des Champions d'affilée ( 1-0 contre la Juventus de Turin ). A titre personnel le latéral droit amsterdamois sera toujours l'un des hommes de base des Lanciers ce qui l'amènera à accumuler 45 matchs toutes compétitions confondues ( dont 33 sur les 34 journées de championnat ) faisant ainsi de lui le deuxième joueur le plus utilisé par Kovacs à égalité avec Stuy et à une longueur de Krol.
A préciser qu'en Janvier 1973 Suurbier et ses coéquipiers s'approprieront la première Supercoupe d'Europe aux dépens des Glasgow Rangers ( deux victoires par 3-1 et 3-2 ) mais ce trophée ne sera pas officiel du fait que l'UEFA n'avait pas répondu positivement à la demande de création de cette compétition. Ce refus avait été acté par l'UEFA suite à la suspension des Rangers d'une année sans compétition européenne à cause du mauvais comportement de ses supporters lors de la finale de la coupe des Coupes 71/72 contre le Dynamo Moscou. Finalement la première Supercoupe d'Europe aura lieu mais comptera pour du beurre.
N.B :
A préciser que les trois épopées en coupe des Champions 1971, 1972 et 1973 l'Ajax aura remporté ses quatorze matchs à domicile avec 34 buts de marqués pour seulement trois petits buts d'encaissés ce qui amènera les spécialistes footballistiques à dire que le club batave était aussi efficace offensivement que défensivement.
En dix ans de présence dans l'effectif des Blancs et Rouges le natif d'Eindhoven s'était construit un joli palmarès avec six Eredivisie, quatre coupes nationales, trois coupes des Champions et une coupe Intercontinentale.
Ayant perdu Cruyff ( au FC Barcelone ) et Swart ( à la retraite ) et avec un nouvel entraîneur en la personne de George Knobel à sa tête l'Ajax perdra beaucoup de sa splendeur au point de baisser ses ambitions. Et même si les Lanciers s'adjugeront la Supercoupe d'Europe aux dépens du Milan AC ( défaite 1-0 en italie et victoire 6-0 à domicile ) ils seront bredouilles dans les autres compétitions du fait qu'ils se feront sortir dès les huitièmes de finale de la coupe des Champions par le CSKA Sofia ( victoire 1-0 à domicile et défaite 2-0 après prolongations en Bulgarie ) et ne finiront que troisièmes de l'Eredivisie à cinq longueurs du Feyenoord Rotterdam et à trois de Twente. A titre personnel sous les ordres de son troisième entraîneur depuis le début de sa carrière professionnelle " Babbel " tiendra son rôle d'ancien de l'effectif ajacide puisqu'il terminera comme le Blanc et Rouge le plus utilisé avec 42 matchs toutes compétitions confondues ( avec aucune absence en championnat tout en trouvant à cinq reprises le chemin des filets adverses ) à égalité avec son compère Krol et devant le duo Blankenburg-Arie Haan ( 41 ) et Johnny Rep ( 40 ).
N.B :
Lors de cette saison 73/74 la direction de l'Ajax refusera de prendre part à la coupe Intercontinentale pour affronter le CA Independiente et cette fois-ci ce sera pour des raisons économiques.
Durant l'été 1974 Suurbier verra encore partir deux autres camarades de jeu qu'était Johan Neeskens, parti rejoindre Cruyff au Barça, et Piet Keizer qui a mis un terme à sa carrière. Et même en perdant certains de ses joueurs clés depuis deux années le club amsterdamois réalisera une saison 74/75 assez convenable avec un huitième de finale de la coupe UEFA ( perdu à cause de la règle du but inscrit à l'extérieur après un 2-2 score cumulé contre la Juventus de Turin ( défaite 1-0 en Italie et victoire 2-1 à domicile ) ) et une nouvelle troisième position finale acquise en Eredivisie avec cette fois-ci six points de retard sur le PSV Eindhoven et quatre sur Feyenoord. A titre personnel sous la houlette d'un nouveau coach en la personne de Johannes Kraay l'eindhovenois totalisera 29 matchs en championnat ce qui lui vaudra de rester l'un des tauliers des Lanciers au même titre que Krol, Hulshoff, Blankenburg, Haan et Gerrie Mühren entre autres.
N.B :
En Février 1975 l'Ajax perdra son premier match à domicile depuis 1969 contre le FC Amsterdam sur le score de 4-2.
Le champion d'Europe 1971, 192 et 1973 perdra encore des éléments importants comme Blankenburg, Rep et Jan Mulder ce qui l'amènera à faire cpnfiance à de jeunes éléments tels que les danois Frank Arnesen et Sören Lerby et également le jeune néerlandais Tscheu La Ling afin de compenser ces nouveaux départs. Et afin de redorer le blason du club amsterdamois la direction ajacide rappelleront Rinus Michels, l'emblématique coach du fameux système de jeu du football total, mais ce dernier n'aura pas les mêmes résultats que lors de son premier passage entre 1965 et 1971. Finalement les Lanciers n'iront pas plus loin que les huitièmes de finale de la coupe UEFA ( perdu aux tirs aux buts après un 3-3 score cumulé contre le Levski Sofia ( chaque équipe avait gagné 2-1 à domicile ) ) et arracheront pour la troisième année d'affilée une troisième position en Eredivisie avec cette fois-ci trois points de retard sur le tenant du titre, le PSV Eindhoven, et deux sur Feyenoord. A titre personnel " Snabbel " ne ratera aucune des 34 journées du championnat et y marquera même deux nouveaux buts ce qui lui valait d'amener son compteur à seize réalisations au plus haut niveau néerlandais depuis le début de sa carrière.
Du fait que le retour de Michels n'avait pas apporté l'effet escompté les dirigeants amsterdamois tenteront un pari en engageant le coach yougoslave Tomislav Ivic qui venait de s'adjuger les deux derniers championnats de son pays avec l'Hajduk Split. Et cette fois-ci ce choix sera payant puisque Suurbier et ses compères étofferont le palmarès de l'Ajax d'un 17ème titre national qui sera validé avec cinq points d'avance sur le PSV, tenant du titre, tout en ayant la défense la moins perméable avec seulement 26 buts d'encaissés.


Après avoir conquis son septième titre de champion des Pays-Bas le natif d'Eindhoven débutera sa quinzième saison avec l'équipe première des Lanciers mais ne la terminera pas puisqu'à la fin Octobre 1977 il décidera à deux mois et demi de ses 33 ans de quitter son club de coeur pour tenter une expérience à l'étranger. Et là il jettera son dévolu sur Schalke 04 qui venait de terminer vice-champion d'Allemagne de l'Ouest à une toute petite longueur du tenat du titre, le Borussia Mönchengladbach, tout en ayant la troisième attaque la plus efficace ( 77 derrière l'Eintracht Francfort ( 86 ) et le FC Cologne ( 83 ) ).
Et en quittant l'Ajax Amsterdam son nom restera gravé à jamais dans l'histoire du club néerlandais comme d'avoir été tout simplement le plus grand latéral droit qu'ait connu le club à la tunique blanche et rouge et également celui de l'histoire du football de son pays natal.
Et avec 509 matchs toutes compétitions confondues il estencore aujourd'hui le deuxième joueur ayant le plus porté le maillot ajacide derrière Sjaak Swart ( 603 ) et devant Danny Blind ( 493 ), Piet Keizer ( 490 ), Ruud Krol ( 457 ), Frank De Boer ( 434 ), Bennie Muller ( 426 ), Barry Hulsoff ( 385 ), Johan Cruyff ( 369 ) et Miet Schrijvers ( 356 ).
Et même avec tous les grands joueurs qu'aura connu l'Ajax depuis sa création en 1900 Suurbier se voit tout de même faire parti de l'équipe type de légende des Lanciers aux côtés d'Edwin Van Der Sar, Frank De Boer, Ruud Krol, Frank Rijkaard, Jari Litmanen, Johan Neeskens, Johan Cruyff, Marc Overmars, Sjaak Swart et Marco Van Basten.
Finalement son aventure outre-rhin ne sera pas une grande réussite du fait qu'il n'arrivera pas à s'adapter à son nouvel environnement et au football ouest-allemand qui était différent de celui de son pays natal. Et à préciser que du fait qu'il n'avait plus le coffre pour évoluer en tant que latéral droit offensif il se repositionnera comme défenseur axial, poste qu'il occupait au début de sa carrière avant que Michels fasse de lui un arrière droit.
Alors il ne totalisera que douze rencontres de Bundesliga ce qui lui vaudra de participer quand même à la neuvième place finale acquise à quatorze points du champion colonais et à trois d'une qualification européenne. Par contre ce sera comme spectateur qu'il verra les Bleus Royaux atteindre les quarts de finale de la coupe nationale qu'ils perdront contre le futur finaliste, le Fortuna Düsseldorf, ( défaite 1-0 en match d'appui après un 1-1 final après prolongations lors de la première rencontre ).

Durant l'été 1978 il franchira la frontière franco-allemande pour rallier la Moselle du fait qu'il se laissera convaincre par l'offre que lui fera la nouvelle direction du FC Metz qui voulait monter une équipe compétitive. Et de ce fait l'international néerlandais ne sera pas la seule vedette qui débarquera chez les Grenats puisque l'international polonais Henryk Kasperczak et le français Christian Synaeghel l'imiteront. Et là les trois recrues messines auront pour mission d'encadrer la jeunesse du club lorrain au sein de laquelle on pouvait y trouver Patrick Battiston, Philippe Mahut, François Zdun, Philippe Hinschberger, Vincent Bracigliano, José Souto, Bruno Zaremba, Jean-Philippe Dehon, Fathi Chebel et Pascal Raspollini pour ne citer qu'eux. Alors son expérience française sera bien meilleure que celle qu'il aura vécu en Allemagne de l'Ouest puisque le FC Metz réalisera un championnat de France 78/79 tout à fait réussi au point de terminer au cinquième rang du classement à douze points du champion strasbourgeois et ne loupant une qualification européenne qu'à cause d'une plus mauvaise différence de buts par rapport à l'AS Monaco ( +5 contre +19 ). A titre personnel même sans enregistrer les statistiques d'un titulaire indiscutable l'ancien Lancier réalisera une saison tout à fait convenable en totalisant 26 matchs toutes compétitions confondues ( dont 24 en D1 ) ce qui fera de lui le dixième Grenat le plus utilisé par l'entraîneur Marc Rastoll à égalité avec Bracigliano et derrière le duo André Rey-Kasperczak ( 40 ), Battiston ( 39 ), Daniel Jenny ( 38 ), Cheikh Diallo ( 37 ), Mahut ( 35 ), Zaremba ( 31 ), Zdun ( 30 ) et Synaeghel ( 28 ).

Et même avec une bonne expérience en Moselle il décidera de quitter la grisaille lorraine pour le soleil californien afin de s'engager avec les Aztecs de Los Angeles qui évoluait en North American Soccer League. Et en débarquant aux Etats-Unis il rejoignait un effectif au sein duquel il y avait de nombreux trentenaires tels que Colin Boulton, Juri Kottan, Bobby Sibbald, Javier Sanchez, Hector Pulido, Vito Dimitrijevic, Léo van Veen, Walter Wagner et son vieux camarade Johan Cruyff.
Et là dans une franchise que l'on comparait à un championnat de pré-retraité l'ancien de l'Ajax accumulera 56 rencontres pour trois buts en deux saisons ce qui lui vaudra de participer aux demi-finales de Conférence 1979 ( perdue contre le futur vainqueur de l'épreuve, les Whitecaps de Vancouver ) et aux finales de Conférence 1980 ( perdue 5-2 score cumulé contre le futur vainqueur de l'épreuve, les Cosmos de New-York ( deux défaites par 2-1 et 3-1 ).

Lors de l'été 1980 il effectuera un retour dans son pays natal en étant prêté au Sparta Rotterdam où il évoluera aux côtés de vieilles gloires de l'Eredivisie telles que Dick Advocaat, Louis van Gaal, Bert Jansen, Ruud Geels et Geert Meijer pour ne citer qu'eux. Malgré son vécu il ne sera utilisé qu'épisodiquement au point de ne totaliser que onze matchs de championnat avec un but d'inscrit ce qui lui vaudra de prendre part quand même à la septième position finale acquise à 24 points du champion, l'AZ Alkmaar, et à huit d'une qualification européenne tout en ayant l'une des meilleures attaques ( 75 derrière Alkmaar ( 101 ) et l'Ajax ( 88 ) ) et l'une des pires défenses ( 71 derrière La Haye ( 79 ), le duo Roda-Go Ahead Eagles ( 75 ) et Groningue ( 72 ) ).
De retour aux Etas-Unis lors de l'été 1981 il disputera une troisième édition de la NASL avec les Aztecs avec lesquels il y jouera 17 rencontres lui faisant ainsi prendre part jusqu'au premier tour des séries éliminatoires que lui et ses partenaires perdront contre le Manic de Montréal.
Pour la saison 1982 il portera les couleurs des Earthquakes de San José avec lesquels il disputera 23 matchs de la NASL mais ne réussira pas à se qualifier pour les séries éliminatoires à cause de la cinquième position finale validée dans la Division Ouestde la phase régulière.
Pour la saison 1983 en plus d'être joueur des Quakes il y sera également entraîneur adjoint mais cela ne l'empêchera pas à prendre part à 28 rencontres du beau parcours de son équipe qui atteindra les demi-finales de la phase finale de la NASL qu'elle perdra contre le Blizzard de Toronto.
Pour la saison 1984 il s'exilera en Chine pour jouer en première division sous la tunique de Seiko SA avant de revenir très vite aux Etats-Unis pour diriger les Roughnecks de Tulsa puis Heat de Los Angeles lors de l'année 1986.
Ensuite il portera la casquette d'entraîneur-joueur des Rowdies de Tampa Bay et ce sera lors de cette saison 86/87 qu'il jouera à plus de 41 ans les dix derniers matchs d'une immense carrière.
Sélection : 60
Vu ses prestations avec l'Ajax Amsterdam Suurbier devait logiquement intégrer l'équipe nationale des Pays-Bas et ce sera chose faite en Novembre 1966 lorsque l'allemand Georg Kessler le convoquera pour affronter la Tchécoslovaquie ( défaite 2-1 ).
Il s'immiscera petit à petit dans le groupe des Oranges mais à l'époque ce n'était pas la période la plus faste de l'équipe néerlandaise puisque cette dernière ne sera pas capable de se qualifier pour les Euros 1968 et 1972 ainsi que pour la coupe du monde 1970.
Ensuite avec une belle génération ( en plus de Suurbier il y avait aussi Ruud Krol, Arie Haan, Wim Jansen, Johan Neeskens, Johan Cruyff, Johnny Rep et Robert Rensenbrink pour ne citer qu'eux ) l'équipe batave réussira en 1974 à se qualifier pour une coupe du monde ce qui n'était plus arrivé depuis 36 ans. Et même avec cette belle qualification le sélectionneur Frantisek Fadrhonc sera bien présent en Allemagne de l'Ouest mais dans la peau d'un adjoint puisque la Fédération Néerlandaise préférera donner les commandes de sa sélection nationale à l'emblématique coach du système de jeu du fotball total de l'Ajax Amsterdam, Rinus Michels. Et là le jeu pratiqué par les néerlandais illuminera le tournoi mondial au point de terminer premiers du groupe 3 lors du premier tour devant la Suède, la Bulgarie et l'Uruguay puis premiers du groupe A lors du second tour devant le Brésil, l'Allemagne de l'Est et l'Argentine. Qualifiés pour leur première finale de coupe du monde les Oranges partiront comme les grands favoris de l'ultime rencontre de la compétition mondiale mais les allemands de l'Ouest gagneront 2-1 après avoir été mené au score dès la deuxième minute du match. Cette défaite sera vécue comme un énorme drame aux Pays-Bas au point qu'elle sera baptisée " La mère de toutes les défaites ".
Deux années plus tard Suurbier et les Oranges seront bien présents en Yougoslavie pour disputer l'Euro et y réaliseront également un beau parcours en atteignant les demi-finales qu'ils perdront 3-1 après prolongations contre la Tchécoslovaquie, futur vainqueur de l'épreuve. Finalement après une victoire sur le score de 3-2 après prolongations contre la Yougoslavie les néerlandais finiront troisièmes du tournoi derrière les tchèques et les allemands de l'Ouest.
En 1978 le futur joueur du FC Metz disputera sa seconde coupe du monde mais sans être accompagné de Johan Cruyff, Wim van Hanegen et Jan van Beveren qui avaient refusé de se déplacer en Argentine pour des raisons diverses. Et sans être époustouflants les Oranges se qualifieront pour le second tour grâce à une meilleure différence de buts par rapport à l'Ecosse ( +2 contre -1 ) dans le groupe 4. Et après avoir fini premiers du groupe A lors du deuxième tour devant l'Italie, l'Allemagne de l'Ouest et l'Autriche les néerlandais allait disputer sa seconde finale de coupe du monde consécutive mais comme quatre ans auparavant ils seront incapables de se l'adjuger puisque cette fois-ci ils s'inclineront 3-1 après prolongations contre l'Argentine.
Et ce sera sur cette nouvelle désillusion que Suurbier mettra fin à sa carrière internationale bloquant ainsi son compteur à 60 sélections pour trois buts.

RECONVERSION :
Après avoir rangé ses crampons en 1987 Suurbier vivra quelques expériences d'entraîneur du côté des Strikers de Fort Lauderdale ( 1988 ), les Sharks de Miami ( 1989 ), le VV Hekelingen ( 1990 ), les Kickers de St-Petersburg et sans oublier celle en tant qu'adjoint de Kerala Blasters en 2017.
PALMARES :
-1966 : Champion des Pays-Bas ( Ajax Amsterdam ).
-1967 : Champion et vainqueur de la coupe des Pays-Bas ( Ajax Amsterdam ).
-1968 : Champion et finaliste de la coupe des Pays-Bas ( Ajax Amsterdam ).
-1969 : Finaliste de la coupe des Champions ( Ajax Amsterdam ).
-1970 : Champion et vainqueur de la coupe des Pays-bas ( Ajax Amsterdam ).
-1971 : Vainqueur des coupes des Pays-Bas et des Champions ( Ajax Amsterdam ).
-1972 :Champion et vainqueur des coupes des Pays-Bas, des Champions et Intercontinentale ( Ajax Amsterdam ).
-1973 : Champion et vainqueur de la coupe des Champions ( Ajax Amsterdam ).
-1974 : Finaliste de la coupe du monde ( Pays-Bas ).
-1977 : Champion des Pays-Bas ( Ajax Amsterdam ).
-1978 : Finaliste de la coupe du monde ( Pays-Bas ).
BILAN DE CARRIERE :
-1963 à Oct 1977 : Ajax Amsterdam ( Pays-Bas ) 393 matchs joués pour seize buts de marqués.
-Oct 1977 à 1978 : Schalke 04 ( Allemagne de l'Ouest ) 12 matchs joués.
-1978 à 1978 : Metz ( France ) 24 matchs joués.
-1979 à 1980 : Los Angeles Aztecs ( Etats-Unis ) 56 matchs joués pour trois buts de marqués.
-1980 à 1981 : Sparta Rotterdam ( Pays-Bas ) 11 matchs joués pour un but de marqué.
-1981 à 1982 : Los Angeles Aztecs ( Etats-Unis ) 17 matchs joués.
-1982 à 1983 : San José Earthquakes ( Etats-Unis ) 51 matchs joués.
-1983 à 1984 : Seiko SA ( Chine ) 0 match joué.
-1986 à 1987 : Tampa Bay Rowdies ( Etats-Unis ) 10 matchs joués.
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